Des sources dignes de foi nous informent qu’une plainte serait en préparation contre Habib Sylla, ce «malien» qui a renoncé à sa nationalité au profit de celle du Gabon pour, dit-il, protéger ses biens. Depuis, M. Sylla est à la tête du Haut conseil des Maliens de l’extérieur comme si de rien était. Des voix s’élèvent pour qu’il se conforme aux lois de la République.
Aujourd’hui, des voix se lèvent pour demander à M. Sylla Habib de faire une demande de réintégration à sa nationalité. Ce qui est tout à fait possible. Cette réintégration se fait selon des procédures bien établies. Ce que M. Sylla n’a, semble-t-il, toujours pas fait. Mais, certains tentent de banaliser l’affaire en pensant que c’est le CSDM qui veut nuire à M. Sylla. Actuellement, force est de constater que l’intéressé est passé à l’aveu en déclarant qu’il a été contraint de renoncer à sa nationalité malienne.
D’autres sources indiquent que la double nationalité est concédée à tous les Gabonais, même à ceux ayant été naturalisés. Comme quoi, aucune loi gabonaise n’exige la renonciation à sa nationalité d’origine, au moment où on acquiert, par exemple par naturalisation, la nationalité gabonaise. Notre source explique qu’il faut quand même rappeler à tous nos binationaux, les dispositions de l’article 7 du Code de la nationalité gabonaise qui stipule : «Sous réserve des accords internationaux, toute personne possédant, en plus de la nationalité gabonaise, une autre nationalité, ne peut se prévaloir au Gabon que de la nationalité gabonaise».
Donc, cela devient une urgence et une nécessité pour M. Habib Sylla de se conformer avec les lois de la République. Car, seul un malien usant de ses droits civiques doit et peut représenter les maliens.
Ainsi, aux termes des articles 38 et 39 du code de la nationalité malienne on «perd la nationalité malienne, le Malien majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère ; le Malien, même mineur, qui, ayant une nationalité étrangère, est autorisé, sur sa demande, à perdre la qualité de Malien. Cette autorisation est accordée par décret» Ce qui a été le cas pour M. Habib Sylla.
Il faut le rappeler, renoncer à sa nationalité, c’est perdre ses droits civils, garantis par le Code pénal et ses droits civiques et politiques garantis par la Constitution.
Il faut noter aussi que la nationalité est un lien juridique entre un individu et un État. Et, si on renonce à sa nationalité on perd automatiquement tous ses droits, de façon juridique, ses droits civiques et politiques, comme le droit de vote et d’éligibilité.
Alors, en dehors de toute autre plainte, le Procureur de la République devrait ouvrir une information judiciaire ; car les compatriotes ont le droit de savoir ce qui s’est réellement passé. Il faut reconnaitre tout simplement, «la loi est dure mais c’est la loi».
En effet, nos sources nous informent que la plainte devrait être déposée courant cette semaine auprès de la juridiction compétente. Sinon, comment comprendre qu’après avoir renoncé à sa nationalité malienne et sans demander une demande de réintégration, Habib Sylla puisse continuer à diriger une organisation des Maliens ?
Pour rappel, c’est le président du CSDM qui a récemment levé un coin de voile en déclarant devant la presse que M. Habib Sylla, n’est pas Malien. «Ce qui est marrant avec mon grand frère, il n’est même pas Malien. Vous avez un Gabonais qui est président des Maliens de l’extérieur» dit-il. Pour lui, M. Sylla n’a pas de certificat de nationalité malienne mais continue à avoir son passeport diplomatique du Mali.
Les prochains jours nous édifieront davantage.
Mèba
Source: L’Evènement