Il est bien celui qui est à la base de la crispation et du désaccord insupportable entre Maliens et entre le Mali et la communauté internationale. Choguel K. Maiga, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est ce Premier ministre que des partis politiques ont taxé de clivant, mais qui peine à poser des actes pour l’amélioration des conditions de vie de ses compatriotes. Il s’adonne à des discours divisionnistes. L’UNTM l’ayant compris, veut mettre fin à sa stratégie « d’endormir les gens debout ». Aujourd’hui plus que jamais, il est l’homme qu’il falloir mettre de côté afin que les maliens se retrouvent et convergent dans la bonne direction.
La diatribe de la Centrale syndicale contre Choguel Maiga lui a semble-t-il aidé à comprendre qu’il est dans un fauteuil éjectable. Avant son arrivée à la Primature, il a toujours donné l’impression aux Maliens qu’il avait la clé aux problèmes auxquels le pays fait face. Mais en réalité, il semble être dépassé par les évènements. Il ne fait rien pour résoudre les difficultés. Et, malheureusement comme un arbre ne saurait cacher la forêt, de plus en plus de maliens sont aujourd’hui convaincus que Choguel K. Maïga (CKM) fait partie du problème.
Aujourd’hui, tout porte à croire que CKM fait partie des acteurs politiques maliens spécialisés la pêche en eau trouble. A observer de près la démarche du Premier Ministre CKM, l’on constate qu’il est toujours obligé de troubler l’eau avant de pêcher. Un observateur de la scène politique malienne est convaincu que CKM ne prospère que dans des situations conflictuelles qu’il crée de toute pièce.
Mais, de là, à aller s’en prendre à la centrale syndicale historique du Mali, s’est faire le choix volontiers de scier la branche sur laquelle l’on est assis. La question est de savoir aujourd’hui, ce qu’espérait CKM en acceptant de rentrer dans un conflit ouvert avec l’UNTM ?
En tout cas, Yacouba Katilé, patron de la centrale syndicale et les siens, dans une lettre dite confidentielle, ont dénoncé et « démasqué » le président du MPR. Coincer dans son dernier retranchement, CKM a préféré le silence face à une machine de guerre aussi dévastatrice que l’UNTM. Reconnue pour sa combativité et sa stratégie à diviser pour mieux régner à chaque fois qu’il se sent en « insécurité politique », tout porte à croire qu’il va essayer de trouver une faille dans la famille de l’UNTM.
Comme il l’a fait au M5-RFP, à l’opposition politique en passant par la société civile, la presse, le Premier ministre a tout tenté pour rester le seul maître à même de « jouer sur l’esprit » des militaires au pouvoir. Aujourd’hui, de nombreux contradicteurs de CKM lui reproche sa soif de vengeance, et l’accuse d’entrainer le Mali vers une direction presque « inconnue ». Le pays agonise. Il est presque isolé sur la scène internationale à cause de l’embargo de la CEDEAO et de l’Uémoa suivi du départ de certains partenaires de premier plan.
Aussi, sa raideur à vouloir imposer ce qu’il veut, a amené le chef de l’Etat a adopté une position radicale qui ne rime pas du tout avec le bien être de millions de maliens de l’intérieur comme de l’extérieur.
Subitement devenu adepte de discours populistes et va-t-en guerre contre le pays colonisateur, il semblerait que Choguel Maiga est parvenu à convaincre les militaires qu’il est et reste le seul métronome capable à même de leur montrer la « porte du paradis ». Et que l’avenir et le devenir du Mali se dessine à la Primature et avec lui.
A-t-il développé une autre stratégie qui consiste à plaire et à obéir au Président de la Transition, qui doit sûrement avaler des couleuvres, face aux déclarations intempestives de son Premier Ministre qui ne l’a pas du tout aidé à pacifier ses relations avec les autres chefs d’état de la sous-région et même avec des partenaires internationaux.
Aujourd’hui, il n’y a plus de doute. Tous les signaux sont au vert. Et, indiquent que le rassemblement et de la stabilité du Mali passent par la mise à l’arrivée d’un nouveau Premier Ministre beaucoup plus rassembleur et suffisamment consensuel. Par conséquent, le maintien du Premier Ministre actuel, causerait plus de tort au Mali. Si jamais le président de la Transition lui accordait sa confiance après l’accord avec les Chefs d’état de la CEDEAO sur les 16 ou 20 mois restant de la transition, ce sera certainement le début du divorce entre lui, la classe politique, la société civile et tous les acteurs silencieux de la vie publique malienne. Déjà des signaux annonciateurs sont visibles avec les mouvements timides des acteurs du front social.
Djibril Diallo
Source : Arc en Ciel