Suite à la disparition des Mauritaniens sur le sol malien dans la zone frontalière, les autorités des deux pays ont décidé de conjuguer les efforts afin de protéger les personnes et leurs biens. Quoi de plus normal, car ces deux pays sont touchés par l’insécurité grandissante.
Dans un communiqué rendu public, le 13 mars 2022, les autorités militaires ont décidé d’interdire strictement toute circulation des personnes civiles dans les forêts de Wagadou et de Gringalé où se déroule l’opération militaire ‘’Maliko’’.
« Une décision prise pour la protection des personnes et leurs biens », lit-on dans le communiqué. Cette décision fait suite à la disparition d’un groupe de citoyens mauritaniens, le 5 mars 2022, à Lagataye sur le territoire malien dans la zone frontalière commune. Pour plus de détails, le ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie a convoqué l’ambassadeur du Mali à Nouakchott. C’est ainsi que le président de la transition du Mali, en accord avec son homologue de la Mauritanie, a dépêché une mission de haut niveau à Nouakchott. Les deux parties ont effectué des échanges fructueux les 11 et 12 mars 2022. A la suite de cela, cette décision a été prise. Sur la base des preuves matérielles et technologiques, il s’avère qu’aucune patrouille militaire des FAMa n’était présente dans la zone et aux dates indiquées et jusqu’à présent, aucune preuve matérielle ne permet d’incriminer les FAMa
Pourtant, le professionnalisme des Forces armées maliennes n’est pas à mettre en cause. Le gouvernement du Mali rappelle le professionnalisme des FAMa qui sont respectueuses des droits humains. L’interpellation suivie de la libération saine et sauve de 29 ressortissants Mauritaniens en est une parfaite illustration.
Cet incident dans la frontière Mali- Mauritanie est loin d’être un cas isolé. Dans un passé récent, certains citoyens mauritaniens ont été tués dans cette frontière. Est-ce une manipulation étrangère afin de mettre en péril la relation entre ces deux pays frères ? Cette hypothèse n’est pas écartée lorsque l’on sait que la France est prête à tout pour aggraver la sécurité, même s’il faut mettre les pays dos à dos pour la défense de leurs intérêts. Sachant bien que la Mauritanie est à pied d’œuvre pour atténuer la souffrance des Maliens en leur ouvrant ses frontières. La vigilance doit être de mise afin d’éviter les pièges posés.
Bissidi SIMPARA
Source: L’Alerte