Le dialogue national inclusif sera officiellement lancé le 14 décembre 2019 au palais de la culture Amadou Hampaté Bâ. L’annonce a été faite par le Président de la république Ibrahim Boubacar Kéita au cours d’une adresse à la nation. IBK a appelé « toutes les forces vives de la nation à participer et à contribuer à ce dialogue national ».
« J’appelle au rassemblement et au sursaut…. Aujourd’hui notre unité et notre identité sont en jeu…Le pays est en guerre », C’est par ces propos que le Président de la république a commencé son discours. Cette prise de parole, la troisième en l’espace de six mois, avait pour objectif essentiel d’annoncer le lancement officiel du dialogue national inclusif. Prévu pour le 14 décembre prochain, IBK souhaite que toutes les forces vives de la nation participe à ces débats. « Je réitère mon appel au Chef de file de l’opposition, aux partis politiques et associations à regagner ce grand moment, qui n’appartient pas à Ibrahim Boubacar Keita, mais au peuple du Mali et à son avenir », a-t-il déclaré. Même appel aux groupes armés de la CMA, de la Plateforme et de tous les autres mouvements qui participent au processus de paix.
Selon le Président de la république, ce dialogue national doit être «l’opportunité d’échanger sur toutes les préoccupations, de tous les terroirs du Mali». IBK invite donc ses concitoyens à saisir cette opportunité de la «mise à plat, et du diagnostic profond du chemin parcouru par la 3e république », dont tout le monde, selon lui, est convaincu de la nécessité. Au début de son allocution, le chef de l’État s’est d’abord incliné sur la mémoire des 13 soldats français tués dans un accident d’hélicoptères lundi dernier dans le nord du pays. IBK a d’ailleurs annoncé qu’il sera à « Paris ce lundi aux obsèques de ces jeunes héros fauchés en terre malienne ».
« Le dialogue National Inclusif est derrière nous…». C’est du moins ce qu’a déclaré le porte-parole du Chef de file de l’opposition. Selon lui, les recommandations formulées par l’opposition n’ont pas été prises en compte par le Président de la république. Il s’agit notamment de la gestion de l’administration publique malienne, création d’une structure unique pour les élections. Pour l’opposition, ce dialogue contient les germes de la division du Mali.
Source: Studio Tamani