Une nuit tragique à Kalabancoro Koulouba. Dans la famille Poudiougo, nous découvrons le corps calciné sans vie de O. P, photographe de son état. La scène est insoutenable. Les bonnes volontés s’activent à éteindre encore le reste du feu sur le corps de la victime.
La tragédie s’est produite dans la nuit du samedi 12 à ce dimanche 13 octobre 2019 dans la famille POUDIOUGO à Kalabancoro Koulouba.
Avant d’être brûlé, la victime a été assommé de trois coups de pilon par sa femme que nous désignons K.D. par les initiales de son nom, une jeune dame de 26 ans et mère d’une fille de 2 ans et demi.
Interpellée par le commissariat de police de Kalabancoro, elle semble n’avoir aucun remord après cette forfaiture.
Interrogé sur les conditions de ce drame familial, la désormais veuve noire nous confie qu’elle a profité de l’inattention de son mari manipulant son téléphone pour lui donner 3 à 4 coups de pilon avant de le traîner inconscient ou déjà mort dehors, de le recouvrir de bois de chauffage et de morceaux de pagne pour y mettre le feu. Dans son audition elle dira aux enquêteurs qu’elle a tué son époux parce que ce dernier la battait régulièrement et menaçait de la tuer. La nuit de l’événement, c’est à la suite d’une exigence de son mari qui l’aurait obligé à faire son traitement quelques instants avant que le drame s’est produit. Aux dires de K.D, elle aurait anticipé la situation pour la retourner contre son mari en se saisissant d’un pilon au moment où son dernier un peu retiré était sur son téléphone.
A la question si elle regrettait d’avoir tué et brûlé son mari, elle nous lance en guise de réponse ” Du remord vous avez dit ? Comment avoir de remords pour un homme qui vous bat en longueur de journée ? Et pourquoi brûler le corps ? Que voulez vous que j’en fasse? a t-elle réagi.
A l’heure où nous mettons cet article en ligne, la police du commissariat de Kalabancoro poursuit ses investigations pour en savoir plus sur ce crime qui ne saurait être justifié et qui vient encore alourdir le triste bilan des crimes conjugaux récurrents en ce moment au Mali.
Amadingué Sagara
Source : SOLONI