D’un drame a un autre: Incivisme mortel !

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Les engins calcinés
Les engins calcinés

En moins de 120 jours, le Mali vient d’enregistrer 46 morts et 85 blessés au cours de trois événements différents. Le point commun semble être la négligence ou le laisser-aller. Ce ne sont pas les groupes armés terroristes qui ont encore fait des morts. Ce sont nos propres actes d’indisciplines et d’irresponsabilités qui continuent à faire des victimes.

Ainsi, le 28 mai 2019 : un terrible accident est survenu entre Kassela et Zantiguila sur la route de Ségou. Le bilan est lourd : 24 morts et 13 blessés. Le 3 septembre 2019 : Le troisième et dernier étage, en construction, d’un immeuble situé dans le quartier de Banconi Salemebougou s’est écroulé. Le bilan fait état de 15 cas de décès et 26 personnes extraites vivantes des décombres. Le 24 septembre 2019 : Un camion-citerne remplit d’essence s’est renversé sur l’avenue de l’OUA, artère très fréquentée de Bamako. Bilan : 07 morts et 46 blessés par suite de brûlures.

Au regard de ces trois sinistres événements, on se rend bien compte que l’insécurité au Mali a désormais atteint un seuil impardonnable. En effet, n’importe quelle personne peut trouver la mort à tout instant simplement parce qu’elle s’est retrouvée au mauvais endroit et au mauvais moment. À qui la faute ? Personne ! Parce que dans ce pays, tout le monde pense que c’est l’autre qui est le coupable ou du moins c’est la faute à nous tous. Tant qu’on ne se donnera pas le courage d’identifier et de sanctionner les coupables, on ne finira jamais de compter le nombre de morts ou de blessés dans ce pays.

Pourtant, le verset 5 de la sourate 32 du Saint Coran dit ceci : « Celui qui tue une personne, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité; s’il sauve une vie, c’est comme s’il avait sauvé toute l’humanité ». L’article 5 de la Charte de KurukanFugan disait ceci : « Chacun a droit à la vie et à la préservation de son intégrité physique ». L’article 1er de la Constitution du 25 février 1992 dispose: « la personne humaine est sacrée et inviolable ».

Ce qui voudrait dire qu’aussi bien pour l’Islam, la tradition ou le droit positif, la vie et l’intégrité physique de la personne humaine doivent être préservées à tout prix. Les fruits de l’indiscipline et de l’irresponsabilité sont toujours très amers…

Les Maliens devront-ils continuer à accepter de mourir comme des mouches ?

Tientigui

SourceLe Démocrate

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