Durée de la transition au Mali : le gouvernement propose un délai « incompressible » de 24 mois

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Le Médiateur de la CEDEAO a bouclé, ce samedi 19 mars, une visite de deux jours au Mali. A l’issue de la visite, le constat est qu’il n’y a pas d’accord entre le gouvernement et la CEDEAO sur la durée de la transition. Le gouvernement malien a rendu public un communiqué dans lequel, il met en exergue les efforts qu’il a fait depuis le début des négociations.

Un an et demi après avoir commencé, la durée de la transition au Mali n’est toujours pas connue. La énième rencontre entre la CEDEAO et le gouvernement malien n’a pas permis de connaître l’épilogue du feuilleton diplomatique. Dans son communiqué, le gouvernement souligne ses propres efforts et rejette l’échec des négociations sur la mauvaise volonté de la CEDEAO dont la proposition est restée inchangée tout ce temps.

D’abord cinq, puis quatre ans pour la durée de la transition, le gouvernement informe avoir fait trois autres propositions de 36 mois, de 29 et enfin de 24 mois. Ce nouveau délai a été proposé par le Colonel Assimi GOÏTA, président de la transition, dans un « ultime effort de parvenir à un accord réaliste et salutaire » pour les deux parties. Cependant, constate le gouvernement, toutes ces propositions ont été rejetées par l’organisation sous régionale.

Comme pour dire qu’il n’ira pas en deçà des 24 mois, sans une nouvelle proposition de la CEDEAO, le gouvernement malien estime que le délai de 24 mois est «incompressible ». Un délai qui tient compte, aux dires de Bamako, de la réalisation de certaines réformes nécessaires à des élections dont les résultats seront acceptés par tous. Le délai de 16 mois proposé par la CEDEAO tient seulement compte, selon le gouvernement, du calendrier électoral.

Le Médiateur s’exprime…

De son côté, le Médiateur a aussi publié un communiqué. Il y affirme sa volonté de «continuer à discuter avec les autorités maliennes afin de convenir d’un calendrier de transition acceptable ». Le Médiateur affirme avoir demandé au Comité local de Suivi et aux experts de la CEDEAO de poursuivre leur travail avec les autorités maliennes.

Mamadou TOGOLA

Source : Maliweb.net

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