Les autorités de la transition du Mali sont à couteaux tirés avec la Cedeao sur la durée de la transition. Les autorités maliennes veulent 24 mois tandis que les chefs d’Etat de la Cedeao proposent 12 à 16 mois. Dans ce bras de fer, le Cadre d’échange des partis politiques et regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali s’est prononcé sur la question.
Les travaux du sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de Gouvernement de la Cedeao, censés amener les autorités de la transition du Mali à s’entendre sur les conditions de la levée des sanctions avec la communauté internationale, se sont déroulés à Accra, République du Ghana, le 25 mars dernier.
« De cette date à aujourd’hui, il n’y a eu aucune réaction officielle des autorités de la Transition du Mali », déplore le Cadre d’échange des partis politiques et regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali.
Pour en savoir plus, le Cadre s’interroge : « Est-ce du mépris ? Est-ce de l’indifférence ou encore mieux l’incapacité des autorités de la Transition à impacter les décisions de notre organisation communautaire concernant la vie de nos concitoyens ? »
A cet effet, le Cadre d’échange des partis politiques et regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali a relevé que la conférence a regretté l’indisponibilité du Président de la Transition à participer au sommet en vue d’obtenir la levée des sanctions qui frappent gravement toutes les couches et catégories de notre ensemble national.
Il a précisé aussi que la conférence a noté l’urgence de parvenir à un accord sur un chronogramme afin d’assurer le retour à l’ordre constitutionnel normal et a engagé les autorités de la transition à s’inscrire dans une période complémentaire de 12 à 16 mois à compter du 25 mars 2022, et surtout que la conférence a maintenu les sanctions prises le 09 janvier 2022 contre le Mali.
Dans un communiqué, le Cadre d’échange des partis politiques et regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali regrette que les autorités de la Transition n’aient pas pris la mesure de l’extrême dégradation de la situation sociopolitique, sécuritaire du pays et de la profonde détérioration des conditions de vie des Maliennes et des Maliens, surtout en ce mois sacré de ramadan.
« Nos mères, nos sœurs, nos épouses et l’ensemble des populations sont désemparés devant la flambée des prix des produits de première nécessité. Des secteurs économiques entiers sont confrontés à d’énormes difficulté dans le domaine du BTP, notamment la quincaillerie, les matériaux de construction comme le sable et le gravier, la hausse des prix du carburant qui a entraîné une augmentation du coût des transports interurbains, les coupures de courant sont devenues le quotidien de nos braves populations qui souffrent le martyre », dénoncent les politiques.
Pour le Cadre d’échange des partis politiques et regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali, la solution à tous ces maux qui constituent le lot quotidien de chaque Malien et de chaque Malienne est la levée immédiate des sanctions de la Cedeao.
« La levée des sanctions contre le Mali est possible. La levée des sanctions contre le Mali est urgente. La levée des sanctions contre le Mali ne peut plus attendre. La levée des sanctions contre le Mali est indispensable », estime-t-il.
Par ailleurs, le cadre invite incessamment les autorités de la transition à déposer sur la table de discussion un projet de chronogramme pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal sur la base d’une proposition de période complémentaire de la Transition la plus courte possible.
« Le Cadre d’échange des partis politiques et regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali lance un appel à toutes les bonnes volontés, aux responsables politiques, aux personnalités de la société civile et aux leaders d’opinion pour qu’ensemble nous agissons afin de parvenir à la levée immédiate des sanctions de la Cedeao », lance le cadre.
Adama DAO
Source : Le Tjikan