Échec des négociations entre le CNSP et les syndicats de l’éducation sur l’application de l’article 39 : l’année blanche en passe d’être consommée !

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Dans une vidéo qui nous est parvenue hier, mardi 1 septembre, le porte-parole du syndicat des enseignants grévistes, Adama Fomba, s’est exprimé sur la récente rencontre qui a eu lieu entre les syndicats et le CNSP. En écoutant le syndicaliste, le dossier n’a pas bougé d’un iota.

Malgré des négociations, les syndicalistes des enseignants appellent à l’union et au respect des consignes données. Ces membres du comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui étaient censés mettre fin à la grève des enseignants peinent, eux aussi, à appliquer l’article 39 du statut des enseignants. Dans une vidéo qui nous est parvenue hier, le porte-porale des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre, Fomba ne cache pas son insatisfaction. « Cela fait quelques fois que les membres du CNSP et nous, syndicalistes, discutons autour de l’application de l’article 39 du statut des enseignants. Au cours de nos échanges, le CNSP a sollicité repousser la date d’application de l’article 39 jusqu’au mois de novembre prochain. Nous leur avons dit que nous ne revendiquons pas quelque chose, mais demandons plutôt le respect de la loi », confie le porte-parole.

D’après lui, toutes les dépenses devant nécessiter l’application de cet article étaient, avant l’arrivée de la junte au pouvoir, déjà prêtes. Selon Adama Fomba, les syndicalistes ont, au cours de leur échange avec le CNSP, demandé où est parti l’argent qui était déjà prévu pour l’application du présent article. « Nous leur avons demandé où est parti cet argent. Qu’on ne se leurre pas, l’argent prévu pour l’application de l’article 39 ne peut pas être utilisé pour la construction du Mali nouveau dont on a besoin aujourd’hui. S’ils veulent vraiment construire ce pays, ils doivent se doter des moyens pour nous donner cet argent », explique le porte-parole, soutenant que le CNSP qui est censé poser les jalons de la refondation du pays ne doit aucunement violer les textes.

Puis de préciser que les syndicalistes ont même facilité les choses à la junte au cours des échanges : « Dans les procès-verbaux, nous avions demandé à ce que le paiement des alignements se fasse sur le salaire du mois de septembre ainsi que le paiement de toutes les arriérés de 2020 ».Mais , ajoute Fomba, vu la situation nationale, nous avons allégé la tâche.

Au lieu que l’alignement et le paiement se fassent, nous avons jugé utile d’aller avec les alignements simples, repoussant la date du paiement des arriérés. Le CNSP n’a pas accepté cela aussi, regrette-t-il, énonçant que le problème est à ce niveau. D’où ces précisions : « L’avenir des enfants dépend du CNSP aujourd’hui. Sauver ou empêcher l’année blanche dépende du CNSP ». En attendant satisfaction de la doléance, le porte-parole appelle les grévistes appelé  à respecter les consignes données jusqu’à l’application de l’article 39.

Ces échecs des négociations prouvent que l’année scolaire peut être difficilement sauvée. Les enfants et leurs parents doivent donc s’apprêter pour l’année blanche qui est presqu’inévitable.

 Mamadou Diarra

Source : Le Pays

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