Ecole malienne : Manifestations à Kati et à Bamako pour la réouverture des classes

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L’année blanche guette l’école malienne cette année à cause des nombreuses grèves des enseignants et de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali(AEEM). Les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ont décrété, le lundi 11 mars 2019, une nouvelle grève de 15 jours en trois étapes : du 11 au 15 mars, du 18 au 22 mars et du 1er au 15 avril 2019. Hier, le jeudi 14 mars 2019, les élèves et les parents d’élèves ont décidé de prendre les taureaux par les cornes en manifestant à Kati et devant le ministère de l’éducation à Bamako. Objectif : exiger la réouverture des salles de classe.

A Kati, hier jeudi, les élèves et les parents d’élèves ont battu le pavé pour exiger la réouverture des salles de classe. « L’école est un droit pour tous », pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants.

A Bamako, plusieurs personnes ont aussi manifesté devant le ministère de l’éducation. Les manifestants n’ont pas caché leur amertume face à la situation actuelle de l’école malienne. Selon le manifestant Aboubacar  Harouna, vice président  de  l’association  pour  la  promotion  de la jeunesse  et du leadership, « le sit-in devant le ministère a pour objectif d’interpeller les  autorités  par  rapport à  la situation actuelle ».

« On veut  que  les  deux  parties  prenantes  dans  la crise (les enseignants grévistes et le gouvernement trouvent  une  solution rapide  par  rapport  à  la  situation pour  que  nos jeunes  frères  puissent  retourner  à l’école. » « Nous disons aux deux parties qu’il faudrait  vraiment rapidement  que les  deux parties s’asseyent  et   trouvent un compromis. Si on continue  sur cette lancée, il y aura une année  blanche, on  ne  veut  pas  en entendre  parler », explique une autre manifestante Fatoumata Bamany.

Selon Sory Ibrahim Cissé, le président  du Conseil National de la Jeunesse  de  la Commune III de Bamako, la préoccupation majeure des manifestants est que l’école puisse être ouverte et que les élèves puissent reprendre les chemins  de  l’école. « C’est un devoir et une obligation morale  pour nous aujourd’hui de sortir  maintenant pour demander  aux parties prenantes  de la crise  de l’école malienne, de trouver très vite une solution adéquate, pour que les élèves  retournent  en classe. Ce mouvement est né  sur les réseaux sociaux. Il va continuer  à intensifier les actions pour  que  le  plus rapidement possible, il puisse y avoir  un terrain  d’entente  entre les deux protagonistes de la crise de l’école», a-t-il dit.

Des manifestants n’ont pas manqué de dénoncer ce qu’ils appellent la « négligence » des autorités maliennes dans la résolution de cette crise. De l’avis de Ramatoulaye Dia, entrepreneuse, c’est au gouvernement  de trouver  des solutions aux problèmes. « Nous espérons que le gouvernement aura des échos de cette marche  et qu’il va s’assumer  afin de rouvrir rapidement les écoles  afin d’éviter une année blanche », explique la manifestante.

Hadama B. Fofana

SourceLerepublicainmali

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