Edito : A la guerre comme à la guerre !

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Les forces armées maliennes ( Image d'archive)
Les forces armées maliennes ( Image d'archive)

Face à la recrudescence de la violence au centre et au nord du Mali et surtout la menace qui pèse sur l’unité, la cohésion et le vivre-ensemble, la guerre reste la seule option qui s’offre aujourd’hui  à notre pays si nous  voulons préserver notre intégrité territoriale  ou recouvrer notre indépendance mise à rude épreuve.

Le Mali, comme ses deux voisins que sont le Niger et le Burkina Faso, ne pourra plus faire l’économie de la guerre, bien qu’elle lui a été imposée, s’il veut rester une Nation digne et débout, comme celle qui a été léguée par les devanciers. Le pays de Soundiata Keita, d’Aboubacari II, de Babemba, de Firhoun, de Modibo Keita et de FilyDabo Sissoko, ne saurait être la risée du monde. Le peuple dans sa grande diversité et dans son multilinguisme est interpellé face à cette grande menace. Chacun doit se sentir concerné et faire preuve de don de soi et de sacrifice pour que le Mali ne se désagrège pas.

Les Forces de défense et de sécurité qui constituent la composante militaire du peuple devraient avoir le soutien sans faille de la composante civile pour mener à bien leurs missions. L’accompagnement à la fois moral et matériel ne devrait pas faire défaut. C’est sur elles que repose l’espoir de toute une Nation, elles devront être en  premières lignes face à l’ennemi. Mesurant toute la complexité de cette guerre et du sacrifice énorme qu’elles seront amenées à consentir, les forces de défense et de sécurité méritent toute l’attention, toute l’affection du peuple. La bravoure et la détermination devraient être leurs maîtres mots  pour la défense de la patrie. Pourraient-elles, à elles seules, relever cet immense défi sur un territoire aussi vaste que l’Europe ? La réponse est sans nul doute Non, d’où la nécessaire collaboration de toutes les forces armées de tous les pays défendant les valeurs de la paix et de la  démocratie. A commencer par l’Occident dont les têtes de proue sont la France la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, les trois pays qui ont décidé du sort de Mouammar Kadhafi. L’assassinat du guide de la révolution Libyenne est la principale cause de la recrudescence du Djihadisme au sahel. A cette cause s’ajoutent  la chute et l’assassinat de Saddam Hussein en Irak et surtout de la défaite de l’Etat islamique en Irak et en Syrie.

Le Mali et ses deux voisins, le Niger et le Burkina Faso, ont besoin du soutien de tous les pays en particulier ceux de la France, des Etats Unis et de l’Union Européenne, tant en termes de renseignements, de formation des troupes  que  d’équipements pour vaincre le terrorisme. Les puissances occidentales sont interpellées pour avoir été la source des maux qui s’abattent sur les pauvres pays du sahel. Leurs efforts doivent être immenses dans cette lutte, comme d’ailleurs  la chaine de solidarité de la  Mauritanie et du Tchad doit être accrue. Ces deux pays  qui constituent avec les trois autres  pays considérés comme l’épicentre du terrorisme, doivent jouer leur grande partition dans le grand ensemble qu’est le G5 Sahel, car les destins des pays du sahel sont liés.

En somme, la guerre devient indispensable pour les pays du Sahel s’ils veulent rester des Etats hérités de la colonisation. Au Mali le peuple, conscient, digne, fier  et débout, mesure toutes les conséquences, c’est pourquoi il soutient sans faille son armée qui devient sa seule  fierté  aujourd’hui.

Youssouf Sissoko

Source : Inf@sept

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