Edito: A nous-même

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Drapeau du Mali
Drapeau du Mali

On a beau dire qu’il ne sert à rien de courir, mais qu’il faut partir à point nommé, au Mali, surtout au niveau des décideurs, on croit que tout vient du hasard.

Ainsi, l’armée de nos besoins, conçue et mise en place par le 1er président, qui faisait de notre pays une puissance militaire sous -régionale, a été peu à peu démantelée au vu et au su de tous.

D’abord, par leur irruption sur la scène politique, les tombeurs du père de l’indépendance, des officiers subalternes, ont cassé la chaîne de commandement feignant d’ignorer que la discipline, donc le respect de la hiérarchie, est la force principale des armées. Les officiers supérieurs, après le putsch de 1968, ont été mis au rebut au motif que le poste prime sur le grade. Ceci a beaucoup démoralisé les corps habillés.

A-t-o-n fait le lien entre cette situation et la partition de fait aujourd’hui du pays ? Le doute est permis, car peu de gens se donnent le temps d’examiner les causes réelles de la dégringolade de l’armée. Pourtant, le 19 novembre 1968, on a chanté « Abas Modibo, Vive Moussa » ! Peu importait la conscience de la nouvelle direction du pays. « L’émotion est nègre, la raison est hellène », disait le président Senghor.

Fait-on le lien entre la dislocation de l’Armée de l’air et la situation d’insécurité, sinon de guerre civile au cérite?

Toujours est-il que le vecteur aérien, indispensable au renseignement et à la surveillance du territoire, a manqué un bon moment à notre pays, ce qui a favorisé les déplacements suspects et l’ancrage des katibas. La nature a horreur du vide.

Quel est ce chef d’Etat qui a déroulé le tapis rouge aux éléments Touaregs de l’armée défaite de Kadhafi de retour dans le Nord, armés jusqu’aux dents? Des images de cette arrivée en fanfare existent. Mais motus et bouche cousue ! Quel est ce militaire qui a fait un coup d’Etat en période de crise et instruit ses camarades au front de regagner leurs camps à Bamako, livrant le Nord et le Centre à la merci des indépendantistes et islamistes ?

Quel est ce chef d’Etat qui a appelé la France au se­ cours le 13 janvier 2013 avec la bénédiction ce jour-là de tout le peuple, qui criait pourtant haro sur le dernier soldat français le 20 janvier 1961 parce que notre armée était capable ? Quel est ce chef d’Etat qui fit campagne sur la récupération de Kidal avant de rentrer dans les rangs ?

Bref, au lieu de s’en prendre à quelqu’un, faisons notre examen de conscience, situons notre part de responsabilité ! Au demeurant, la France, comme toutes les nations qui se respectent, « n’a pas d’ami, elle n’a que des intérêts ». Pourquoi ne pas l’imiter ?

Par Majid.

 

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