La directrice générale de Gavi, l’Alliance du vaccin, Marie- Ange Saraka- Yao, a déclaré le dimanche 28 février sur France Info que l’initiative Covax comprend 190 pays dans le monde, dont 92 pays à revenus faibles et intermédiaires. Ces derniers bénéficient plus particulièrement du soutien des dons du G7, du G20 et d’autres pays donateurs.
La Côte d’Ivoire et le Ghana ont respectivement reçu 504 mille et 600 mille doses de vaccin contre le Covid- 19. Les deux pays ont même commencé leur operation de vaccination.
Le président ghanéen a été le premier parmi ses pairs au monde, à recevoir la dose.
En Côte d’Ivoire, c’est le secrétaire général de la présidence qui a montré la voie.
Le Sénégal a lancé mardi 23 février sa campagne de vaccination contre le coronavirus, grâce à l’acquisition récente de 200 000 doses du vaccin chinois Sinopharm. En guise de solidarité, Macky Sall a offert les 10 % de ces doses à deux pays voisins: La Guinée-Bissau et la Gambie. Hier, mercredi, le Sénégal a reçu encore des doses de vaccin dans le cadre de l’initiative Covax.
La République démocratique du Congo et d’Angola ont reçu mardi dernier le précieux produit contre le Covid- 19.
Le Nigeria a obtenu sa dose le même pour, 4 millions de doses.
Dans les jours à venir, le Rwanda, l’Ouganda et bien d’autres recevront leurs doses Covax.
Auparavant, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, d’Afrique du Sud avaient débuté la vaccination.
Bref, ça bouge en Afrique pour inoculer la dose contre la pandémie aux populations, à l’instar de l’Europe.
Le Mali est loin d’être cité parmi ceux qui sont prêts à en obtenir parceque ne répondant pas, pour l’instant, aux critères relatifs à l’état de préparation des pays.
C’est un élément essentiel. Il s’agit de la préparation du personnel de santé, de la chaîne de froid, des conditions réglementaires et celles relatives aux indemnités.
Au Mali, le personnel de santé choisit cette période cruciale pour aller en grève, alors qu’ailleurs, c’est bien la course contre la montre pour obtenir le vaccin gratuit.
Cet abandon de travail du personnel de la santé retarderait le Mali pour l’obtention de sa quote-part. Tout laisse à croire que nos agents de santé ne sont pas prêts, eux qui courent derrière des salaires et autres indemnités.
A qui la faute?
Le pouvoir a le dos large pour être pointé du doigt parce qu’au Mali, l’Etat continue d’être la vache laitière à traire, quelles qu’en soient les circonstances.
L’heure est grave! Le compromis est donc nécessaire pour ne pas laisser le pays à la traîne dans cette lutte contre la pandémie.
Le Mali risque d’être stigmatisé et les maliens considérés comme des parias, lesquels n’auront même plus droit à certaines commodités parce qu’ils ne sont pas vaccinés.
Il revient à l’Etat de s’assumer totalement pour remplir les conditions d’obtention de ce vaccin, en préparant le corps médical et en prévoyant les indemnités nécessaires. Sans oublier les autres aspects cités plus hauts.
Le Mali encore à la traîne, même pour éviter la mort et accroître la longévité.
Le Mali toujours à la traîne pour récupérer des dons offerts par les grandes puissances.
Le Premier ministre, Moctar Ouane et son ministre de la Santé, sont vivement interpellés pour capter rapidement ce qui revient au Mali, afin de protéger ici et maintenant nos personnes vulnérables, en attendant les autres couches.
Il est de la responsabilité de l’Etat de protéger tout le monde.
Le gouvernement a annoncé avec fracas, à l’issue d’un Conseil des ministres, que plus de 31 milliards de nos francs seront débloqués pour acheter le vaccin.
Mon Dieu! Il est à présent incapable de ramener au pays les vaccins offerts gratuitement, comment va-t-il faire pour acheter un autre vaccin et l’acheminer au Mali dans les conditions requises ?
Prions afin que cette opération ne so it un flop magisterial, one grandee escroquerie, qui servira à enrichir une oligarchie au détriment des populations, qui subissent de plein fouet la maladie et son impact sur l’ensemble des activités socio-économiques.
Wa Salam !
El Hadj Chahana Takiou
Source : 22 Septembre