Avec ce soixante-quatrième numéro, votre hebdomadaire Le Pélican fête dans l’intimité et la sobriété, parce que la conjoncture économique et sanitaire nous y oblige, son deuxième anniversaire. Le canard rentre ainsi dans sa troisième année. Et, nous comptons bien sûr fêter une quantité d’autres anniversaires, par la grâce d’Allah, avec nos lecteurs, annonceurs et partenaires. Le Pélican a donc déjà deux printemps ? Evidemment, vu que c’est le 09 octobre 2O19 que la première parution (le numéro 000) du canard a été mise dans les kiosques ! Or, nous sommes aujourd’hui le 13 octobre 2021.
Dans l’édito de lancement, nous avions promis à nos lecteurs que Le Pélican ne sera pas un journal de plus dans le répertoire des publications au Mali. Nous avions aussi promis que le canard va inlassablement œuvrer pour la satisfaction de son lectorat : dans la réalisation de plus d’analyses sociopolitiques objectives et de rubriques diverses. En deux années de parcours, nous pensons en toute humilité que ces promesses sont bien tenues. Même si c’est au lectorat d’en juger le contenu ! Mais, de toute façon, Le pélican continue inexorablement son envol avec espérance, en dépit du fait que le chemin est plein d’embûches.
La ligne éditoriale de Le Pélican dérange certainement des animateurs de la vie sociopolitique. Nos analyses et points de vue sur les questions de la nation dérangent parfois certains politiciens, guère habitués à ce que d’autres voix leur portent la contradiction et expriment leur avis. Que chacun reste à sa place, semblent-ils penser. En respectant ce postulat, la nôtre doit se cadrer dans le « politiquement correct », sans aucune critique, même objective. Autrement dit, ces Princes du Jour veulent que nous taisions toutes critiques sur leurs actes politiques.
Non, cela ne marchera pas avec la rédaction de Le Pélican ! Puisqu’en choisissant le métier de journalisme, nous (les rédacteurs) avons aussi opté d’être aux côtés des plus faibles pour servir de sentinelle et d’alerte face à toutes éventuelles dérives des gouvernants. A cet effet, nous ne nous lasserons jamais d’aller crever l’abcès là où il peut se trouver.
Nous réitérons donc l’engagement ferme de demeurer constant, en dépit des intimidations que nous pouvons rencontrer, avec notre ligne éditoriale. Que nous avons voulu indépendante et libre. Pour ce faire, nous n’abandonnerons à aucun prix l’espace d’expression dont nous disposons. Il représente pour nous, la quintessence même de notre existence sur la scène médiatique malienne.
Toutefois, l’indépendance de la presse malienne ne saurait se renforcer sans une aide publique conséquente de l’Etat. Oui, la presse malienne doit être soutenue et bien subventionnée ! Que les autorités politiques soient convaincues d’une chose, cette indépendance ne saurait se renforcer sans une aide publique conséquente de l’Etat ! Cela est d’autant normal que la presse est un fournisseur de service public. A cet effet, l’aide à la presse doit vraiment cesser d’être la charité du prince du jour. Mais cette aide, afin que les médias sortent de la précarité et de l’influence néfaste des uns et des autres, doit être indexée au budget national. Vivement la satisfaction de cette requête !
Bonne et heureuse année 2021 à vous tous, chers amis lecteurs, partenaires, annonceurs, mais aussi à tout le peuple malien. Puisse Allah nous donner la chance de voir l’année 2022 en pleine forme ! Alors Le Pélican, bon anniversaire et bon vent !
Gaoussou Madani Traoré
Source : Le Pélican