Édito : Elections législatives et insécurité

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Chaque candidat semble être heureux de la grande campagne électorale qu’il va faire à partir du 8 mars 2020 jusqu’au 27 mars. Selon Badou, tous les candidats ne sont pas à l’aise à cause de l’insécurité qui règne dans certaines zones. Il y a des candidats de zones sécurisées et des candidats des zones où l’insécuritérègne en maitre.

Parmi ces zones d’insécurité, il y a les villages et les communes, des cercles de Niono celle de Macina où les terroristes ont pignon sur rue  ainsi que Bankass, Koro, Dièma, Nioro, Niafunké, Douentza, Bandiagara, Ténenkou, Goundam, ghourma-Rharouss, Ansongo, Djenné, Youwarou. Dans toutes ces localités, les djihadistes terroristes sont présents pour empêcher les candidats de sillonner leurs circonscriptions afin de convaincre les électeurs.

Dans ces localités, il y a un risque que les urnes soient emportées ou brûlées pour nuire à la démocratie. Le vote dans ces circonscriptions se déroulera uniquement dans les chefs-lieux de cercle, dans certaines  communes  aussi.

Dans la région de Kidal ou de l’Azawad, certaines tribus seront empêchées de voter pour favoriser le candidat de l’ethnie dominante. Ce sont les mêmes qui vont revenir encore pour la énième fois.  Ces élections législatives seront à géométrie variable. Si l’insécurité est la première variante, la seconde est l’organisation de la compétition au niveau des candidats, qui doivent mobiliser le maximum de soutien, en un minimum de temps ce qui exige un sens aigu de l’instrumentalisation des rapports humains. C’est-à-dire rechercher systématiquement des « relations productives » avec autrui.Construire par  conséquent son réseau relationnel. Ceux qui ne pourront pas faire cela même au prix de l’argent roi échoueront.

Pendant ces trois semaines de campagne, l’argent va circuler  à flot, chacun avec son argument. Si le débat direct devait être organisé, beaucoup de candidats seront recalés, car ceux qui veulent rebeloter après avoir promis monts et merveilles aux populations n’auront plus rien à dire et à prouver. C’est ça aussi la politique. Heureusement que Badou n’est pas candidat.

Badou S. Koba

Source : Le Carréfour

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