Edito : IBK malade du RPM

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El Hadj ChahanaTakiou
El Hadj ChahanaTakiou

Dirpub « 22 Septembre » président Groupe patronal de la presse écrite
Depuis l’avènement d’IBK en septembre 2013, le parti dont il est le président
fondateur, le Rassemblement Pour le Mali (RPM), n’a pas su se hisser à
hauteur de missions. En effet, il s’était empêtré dans des querelles de
clochers, dès le début de la campagne électorale, avec la nomination
d’Abdoulaye Idrissa Maiga comme directeur de campagne du candidat.

A la formation du gouvernement, la boulimie du tout nouveau parti au
pouvoir, soutenue par l’octroi de la Primature à Oumar TatamLy,  a provoqué
une guerre larvée au sein des structures du parti. Son président BocariTréta
étant pressé de se voir confier le premier ministère. La suite est connue avec
le départ successif des différents chefs de gouvernement. Le dernier en date
est celui de SoumeylouBoubèyeMaiga, le 18 avril dernier.

Tréta et ses ouailles, pour tenter d’assouvir des intérêts claniques, ont
composé avec leurs adversaires politiques (l’opposition) pour faire tomber le
chef du gouvernement croyant naïvement que cette alliance de circonstance
allait leur profiter. Mal leur en a prit dans la mesure où, les Tisserands n’ont

pas obtenu le poste souhaité. Pire, ils ont ouvert une boite à pandores, que
leurs alliés de circonstance utilisent pour nier, à la fois, le fait majoritaire et
l’Institution présidentielle.

Cette boite à pandores contient toutes les difficultés du moment. Pour
contribuer à sa résolution, l’opposition réclame un partage de responsabilités,
à commencer par la station-primatoriale. En un mot, elle conteste au
président de la République, ses prérogatives constitutionnelles de pouvoir
nommer un chef de gouvernement. En effet, dans l’Accord politique que
propose l’opposition, composée du FSD (Front pour la Sauvegarde de la
Démocratie) et  de la COFOP (Coalition des Forces Patriotiques), on relève :
la définition et l’identification du profil du Premier ministre par l’ensemble des
acteurs politiques, des échanges approfondis sur la structure du
gouvernement et le profil des ministres, la détermination des quotas des
ministres de la majorité, de l’opposition et de la société civile… (lire
l’intégralité de l’accord en page 3).

Dans l’entendement de l’opposition, le pays est dans une phase transitoire
pendant laquelle IBK ne serait qu’un président, avec presque sans honneur,
parce qu’il ne décide de rien, parce que notre Constitution ne vaut pas la
peine d’être appliquée, parce qu’IBK est mal élu, parce qu’il n’a pas un parti
capable de le soutenir, parce qu’aujourd’hui, il est esseulé. Son bras armé,
qui partait au charbon, qui prenait les coups, qui savait les retourner et faire
plus, est out : SoumeylouBoubèyeMaiga. Face à un RPM, aphone, absent des
plateaux de télévision et radios pour se défendre à fortiori défendre IBK, le
projet de l’opposition est en marche.

Cette formation politique a commis la bêtise de son existence, en éloignant
l’ancien PM du président de la République. Ainsi, Tréta et ses fidèles exposent
IBK et le livrent à ses ennemis, pardon à ses adversaires politiques.

Les tares congénitales du régime d’IBK proviennent du RPM : Il refuse le
combat politique, montre sa boulimie, affiche un mépris envers ses alliés,
court vers l’appât du gain facile. Entre-temps, IBK reste malade de son parti,
déjà, à la pénitence de Canossa. A ce rythme infernal, le président ne peut

que se confier à Dieu ou partager le pouvoir avec l’opposition. Et s’il vous
plait, sans le RPM !

El Hadj ChahanaTakiou

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