Assimi Goîta doit réagir et vite avant que ça ne soit trop tard ! Les signes ne sont pas trompeurs ! Tel un volcan endormi, la situation du Mali pourrait être explosive si rien n’est fait pour prendre en compte les nombreuses préoccupations. Ce n’est plus une question de « pro-transition » et d’« anti-transition » ; de « pro-militaires » et d’ « anti- militaire » ; de « Maliens patriotes » et d’ « apatrides » etc.
Il est aujourd’hui question de « Mali » tout court. Voilà plusieurs années que les Maliens souffrent à cause de la rébellion touareg qui a amené avec elle le terrorisme. Aujourd’hui, il est plus question de « crise politique » que de rébellion touarègue. La crise politique est un terreau fertile pour le terrorisme qui créé l’insécurité pour se répandre. Toute crise politique, trouve sa solution dans le dialogue. Il est impératif pour les dirigeants de la transition d’instaurer vite ce dialogue entre tous les Maliens sans exclusion. Il est même du devoir du président Assimi Goita de favoriser l’instauration de ce dialogue entre tous les fils et filles du pays. Sans dialogue il n’y a pas de confiance et sans confiance on se regarde en chiens de faïence et cela conduit à l’affrontement. Sommes-nous, nous Maliens des animaux, ou sommes-nous des êtres humains munis d’un bon sens, capables de surpasser nos divergences et de se parler pacifiquement ?
Personne ne peut prédire ce qui adviendra si, dans quelques mois, les Maliens continuent de se déchirer ; se regarder en chiens de faïence ; incapables de se concilier ; de se pardonner ; de se donner la main et d’avancer ensemble. Si dans quelques mois, ce dialogue que tout le monde appelle de son vœu, n’est pas établi entre les Maliens, la situation risque de dégénérer. Il est, encore une fois de plus, du devoir du président de la transition, d’œuvrer à ce dialogue dont tout le reste du processus de la transition reste lié. Ne pas le faire et vouloir imposer un calendrier dans le forcing, est un risque aux conséquences incalculables pour tout le pays. Mais, il est encore temps, pour rectifier la situation.
El hadj Tièmoko Traoré