Les sanctions de la CEDEAO contre le Mali, sont qualifiées d’illégales. Soit ! Mais, le coup d’Etat est aussi illégal. Entre deux maux, il faut trouver le juste milieu qui n’augmente pas le préjudice déjà subit. La CEDEAO, ce gros machin créé pour aider à vivre en communauté, est devenu un gros problème pour cette vie en communauté entre voisins.
Pour les intellectuels, la CEDEAO n’est pas celle des « peuples » mais celle des chefs d’Etat qu’elle sert et désert en fonction de la tête du client. Ça, on l’a bien compris depuis longtemps. Mais, les Maliens pouvaient-ils s’attendre à autre chose de la part de cette CEDEAO ? Absolument pas ! La condamnation d’un coup d’Etat, est un principe universel et dans la constitution malienne, le coup d’Etat est un crime imprescriptible. La CEDEAO a donc condamné le coup d’Etat de 2020 et celui de 2021.
Mais les sanctions prises contre les auteurs de ces coups de force, sont qualifiées d’illégales, ne reposant sur aucun texte juridique ou administratif ? Tout comme le coup d’Etat. Que faire si l’illégalité rencontre l’illégalité ? Apparemment, c’est le coup de force qui départage. Le bras de fer entre la junte au pouvoir au Mali et la CEDEAO rentre dans ce cadre et la question est celle de savoir qui va l’emporter. Le dialogue reste pourtant le seul moyen pour minimiser les dégâts. Encore faut-il que les protagonistes soient conscients des conséquences de leurs actes à court, moyen et long terme. Le plus important reste les dissensions internes à faire taire.
Tiémoko Traoré
Source : Le Pouce