La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative du cerveau qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. Avec ses agissements et ses faits et gestes, tout porte à croire que le bouillant Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est atteint de cette maladie. Puisqu’il est dangereusement dans un « manœuvrage» verbal. Choguel qui dit et se dédit sur des choses si basiques, donne des craintes sur l’avenir de ce pays.
Devant le Conseil national de la transition (CNT), lors de la présentation du Plan d’action gouvernemental (PAG) devant Dieu, les membres de cet organe législatif et le peuple malien, il a affirmé sans détour que le chronogramme dessiné par son prédécesseur, Moctar Ouane, reste maintenu. Et avant-hier, lundi, lors de la rencontre avec le médiateur de la Cedeao, Choguel semble oublier ses mêmes paroles. Car, il a indiqué que le chronogramme pour la tenue des élections sera défini lors des futures assises nationales de la refondation (ANR). Avant de poursuivre : ‘’Aller aux élections à la daté indiquée sans les réformes est suicidaire. Sacré Choguel ! Alors que dans son PAG, nous pouvons clairement voir que les mois prévus pour l’organisation des assises de la Refondation sont : juin, juillet et août. Et nous sommes déjà en septembre. Dire aujourd’hui que les détails du chronogramme seront fournis par les futures assises est une malhonnête clairement affichée pour prendre en otage le Mali vers une prolongation de la transition qui ne dit pas son nom.
Dans son ambition périlleuse, Choguel qui dit et se dédit, se trouve seul contre l’écrasante majorité de la classe politique sur la tenue des assisses nationales, le chronogramme des élections et la mise en place de l’organique unique de gestion des élections. Devant les émissaires de la Cedeao, la classe politique a dégagé une position presque unanime en faveur du respect du délai de la transition et l’organisation des élections à date impartie et rejette la mise en place de l’organe unique de gestion des élections et les assises nationales de la refondation qui restent la seule boussole du bouillant PM Choguel, spécialiste de double langage. Les émissaires de la Cedeao abondent dans le même sens que la classe politique. Intraitables quant au respect du délai de la Transition, ils estiment que les réformes d’envergure ne sont pas opportunes.
Atteint certainement de la maladie d’Alzheimer, Choguel, de la question de l’article 39 pour les enseignants, à la question de la grille salariale, se rétracte pour dire au peuple malien que ce sont des questions qui ne relèvent pas de l’opinion publique. Or la seule volonté populaire qui lui a été accordée était dans l’objectif d’aider à plus de transparence. L’agité d’hier devenu le faiseur de miracles, le très bouillant Choguel semble être un grand orateur mais un très mauvais meneur de jeu. Dépassé totalement par la situation, il use de toute son énergie pour se dire et se contredire, pour faire dire et faire contredire, jusqu’au moment où les militaires créeront une autre incidence préparée sur mesure pour la faire avaler à ce peuple insulté par sa propre histoire. Pour y échapper, il gagnerait à travailler dans le respect strict du délai des 18 mois de la transition au lieu de jouer au jeu très dangereux : la ruse.
Aliou Touré
Source : Le Démocrate