Selon les Nations unies, les conflits dans le Centre du Mali ont occasionnés plus de 300 morts. Depuis le début de l’année 2018.
Le Centre, cette zone, hors 1 sujet lors de la signature de I’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger en 2015; qui est devenue aujourd’hui la proie d’une foultitude de certains groupes. De plus en plus armés et aux objectifs divers, convergents ou antagonistes. Djihadisme, accès à la terre, conflits communau taires, criminalité, les maux sont nombreux. Mais le principal, qui en est également la cause, reste indéniablement la quasi absence de l’Etat Services publics inexistants ou déliquescents. Il manque de confiance en l’armée nationale, élus menacés. La République est bien mise à mal dans cette partie du territoire. Ce dernier a vu jusqu’au QG de la force du G5 Sahel la quitter pour se délocaliser à Bamako.
Cette semaine pourrait pourtant nous redonner un semblant d’espoir avec le déplacement du Premier ministre à Mopti mardi 2 octobre.
Outre la rentrée des classes, sa visite, marquée à travers le dépôt officiel des armes de Youssouf Toloba; donso traditionnel et chef d’état-major de la milice dogon Danan Ambassagou. Il avait déjà acté un cessez-le-feu la semaine dernière. La paix, le dia logue, la réconciliation sont les mots clé d’un processus qui peine à se mettre en branle. Mais auquel on veut croire avec cet acte symbolique et la volonté du Premier ministre.
Accompagné dans cette mission du Président de la Commission DDR (dé mobilisation, désarmement et réin sertion). Finalement les outils dédiés au Nord sont étendus à cette région traumatisée
Mais faire naître l’espoir est un engagement qui passe par la sécurisation effective d’un espace qui ne doit plus avoir à se défendre par ses propres moyens. Qui peut reprendre le chemin de l’école; va chaque jour travailler et gagner de quoi vivre confortablement. Et qui doit de nouveau regarder son voisin millénaire comme un frère.
Aurélie DUPIN