Les dernières évolutions de la vie politique nationale présagent bien de bon pour la nation. L’année 2019 sera certainement celle de la cohésion, de la prise de conscience collective et du réveil dont le pays a eu tant besoin. Bien que démarré par certains évènements malheureux en janvier, on voit les premiers signes positifs pour la santé du tissu social, la paix…, même si certains se nourrissaient d’idées derrière le redouté meeting du 26 mars pour, croirait-on, ébranler des figures névralgiques de la conduite nationale. Paradoxalement, c’est en ce moment que l’étau se desserre au niveau des divergences politiques. Cette fois-ci, là où le religieux brilla dans la politique politicienne, le politique fît preuve de religiosité pour le bien-être de la cité.
Malgré tout, depuis quelques jours, c’est la décrispation générale, dans tous les champs politiques et sociaux. Un nouveau souffle a donc sonné pour montrer que le rassemblement est toujours préférable à la division face aux nombreux défis.
Tous les observateurs sont aujourd’hui unanimes que c’est la vraie cohésion et l’unité nationale, jamais intervenues depuis 2013, qui se dessinent assurément. Et c’est la classe politique, la couche la plus attendue, qui a donné le ton avec des rencontres tous azimuts, entre l’URD et le RPM, l’EMP et le FSD, entre autres, pour enfin convenir que l’on a « besoin de se parler » pour faire face aux nombreux chantiers de 2019. Le geste le plus marquant a été le beau et heureux coup de fil IBK-Soumi comme au modèle de l’établissement du fameux « hot line (le téléphone rouge) » entre la Maison Blanche et le Kremlin pour, estime-t-on, pouvoir désamorcer au plus vite toutes les situations conflictuelles à travers deux hommes. Ce qui avait le plus manqué tout ce temps est donc rétabli entre nos deux leaders.
Cet appel désormais historique comme à l’époque de la guerre froide est célébré dans les deux camps. L’ainé pour sa part, a le même jour commenté avec bonheur sur la télévision nationale du fil téléphonique qu’il a eu avec le cadet.
Du côté de l’opposition également, l’on se dit engagé et optimiste sur la tenue d’un véritable dialogue inclusif permettant de sortir de l’ornière.
Comme si cette décrispation du climat politique a expié les péchés, l’on assiste à pas mal d’évènements heureux : multiplication des rencontres politiques inclusives, disparition du démon intercommunautaire de Diounkani, libération d’ex otages, brillante victoire des Aiglons. Pour la première fois, même la CMA s’est vite rétractée après ses mesures impopulaires.
Daniel KOURIBA