Réélu dans des conditions très contestées, le président IBK boucle aujourd’hui 4 septembre la 1ère année de son dernier mandate.
Après sa prestation de serment le 4 septembre, et compte tenu du climat délétère qui régnait, le peuple attendait de lui, un geste fort pour décrisper la situation.
Si en 2013, son challenger Soumaila Cissé est allé saluer IBK jusque dans sa famille, pour ces élections de 2018, le contentieux était très lourd. Il revenait au Président élu de montrer des signes de disponibilité, d’écoute et de rassemblement et prendre langue avec Soumaïla Cissé. Mais hélas il ne le fera que bien plus tard.
Comme durant son 1er mandat, le président IBK snobera son opposition et n’aura d’yeux que pour les voyages. Le pays vit les pires moments de son existence. La crise au centre prend une autre dimension avec la destruction de villages peulhs ou dogons et son cortège de centaines de morts.
Le pays est au bord du précipice. Le président dit « tendre sa main », l’opposition affirme « ne pas la voir » et dit ne pas reconnaître les résultats.
Les grèves et autres mouvements sociaux reprennent. Le premier ministre qui a usé de tous les stratagèmes pour organiser les élections et faire gagner IBK est poussé à la porte. Machiavel serait-il malien?
Les scandales se succèdent et rivalisent en gravité. Aucune action n’est entreprise. L’impunité est reine. IBK, sourd aux multiples conseils et suggestions formulés par des personnes physiques et morales nationales, s’adonne à son sport favori : voyager et parler aux média étrangers sans arrêt et sans contrôle. IBK commettra au moins deux gaffes.
En niant qu’il n’ya jamais eu de crise post électorale mais seulement une « bouderie d’un homme » et en étalant publiquement devant l’opinion nationale et internationale que les avions militaires payés à des dizaines de milliards pour équiper l’armée malienne,sont cloués au sol faute d’entretien.
Un accord politique de gouvernement sera signé par une partie de l’opposition qui fera son entrée au Gouvernement.
IBK finira par accepter l’idée de débat au niveau du pays afin d’identifier les causes de la crise. Le comité mis en place pour conduire les discussions peine à rallier tout le monde pour l’instant. Or il est évident que seul un débat franc et inclusif est à même de sortir le pays de cette crise.
Au Mali, d’IBK, on fait toujours les choses à moitié !
Qu’Allah sauve notre Mali !
Source : Les echos