Edito: Qui pour sauver l’école malienne.

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Aliou Toure
Aliou Toure

Oh mon Dieu, l’école malienne est en lambeaux. On est en mai et toujours pas d’accord entre le gouvernement et la synergie des syndicats d’enseignants signataires du 15 Octobre. Les discussions, avant-hier lundi 13 mai 2018, n’ont pas permis de trouver un compromis entre les deux parties.

Les discussions ont été suspendues à la demande du gouvernement. Elles devraient reprendre prochainement. Les syndicats signataires du 15 octobre 2016 Observent depuis plusieurs mois une série de grèves, faisant planer un risque d’année blanche dans le pays.

On a malheureusement l’impression que l’éducation est le dernier souci de nos dirigeants. Ils ne posent des actes que pour la forme et distraire la population!

IL faut avoir le courage de le dire: au Mali, l’école est instrumentalisée et commercialisée par les acteurs de la pseudo-démocratie et la classe des vendeurs d’illustrations, les religieux.

Les premiers utilisent l’école pour atteindre leur objectif politique. Preuves: repêchage récurrent lors des examens de fin d’année, prolifération des écoles privées au détriment de la construction des structures publiques, fuite régulière de sujets d’examens.

Les deuxième groupe endormit et détourne les populations des activités d’acquisition des connaissances scientifiques et philosophiques. D’après eux, la meilleure connaissance est celle qui mène l’homme  à la pensée critique et à la réalisation satanique seraient sataniques.

Bref, le people africain en général et la population malienne en particulier souffre du leadership médiocre voire nuisible d’une génération de géniteurs qui ne peut conduire les jeunes populations au mur.

A mon humble avis, le désordre qui règne au sein de l’école arrange les plus hautes autorités. Du coup, le Mali que je vois n’est pas un grand serviteur de l’éducation. Une grande partie de sa population, de sa jeunesse, reste dans les serres de l’ignorance. Il lui arrive rarement de construire des établissements  scolaires, et ceux déjà en place éternisent dans la pénurie et les grèves; quand ils ne sont pas abandonnés à des corps enseignants dont le niveau général est de plus en plus déplorable.

Au total 260 000 enfants sont privés d’écoles dans tout le pays (don’t 157 000 pour Mopti) à cause principalement de la situation sécuritaire. Dans certaines zones comme Banamba, des homes armés ont clairement interdit l’ouverture des écoles, poussant de nombreux enseignants à fuir la localité. Il y a aussi le manqué de matériels pédagogiques dans d’autres endroits. Mais, même dans le reste du pays où les condition sécuritaires sont normales comme ( Bamako), une grève des enseignants a fortement compromise l’année scolaire 2018-19. En ce fin mai Encore, toujours pas d’entente avec le gouvernement.

Et aucun plan de sauvetage n’a encore été rendu public. Alors, qui pour sauver l’école malienne?

Par Aliou Touré.

 

 

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