Une révolution populaire initiée et menée par le Mouvement du 05 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), un regroupement politico-religieux et de la société civile, parachevée par l’armée, a mis fin au régime d’IBK, l’un des pires que le Mali ait jamais connu. Bien qu’ayant hérité d’un pays en crise, IBK, pendant ses sept (7) ans de pouvoir, l’a davantage enfoncé dans le précipice. La crise s’est amplifiée dans tous les secteurs et domaines (Education, Santé, sécurité…). Rien ne marchait. Du coup, tous les signaux étaient au rouge. L’ampleur de la crise multidimensionnelle menaçait dangereusement les fondements de l’existence du pays. C’est pourquoi le renversement d’IBK a été massivement applaudi par la majorité des Maliens.
Après la fin de cette ère sombre, nous devrions saisir l’occasion que nous offre la période transitoire pour bâtir un Mali nouveau. Pour ce faire, nous devrions faire chacun notre propre mea-culpa, changer nos mauvais comportements et mettre le Mali (embourbé dans un complot international) au-dessus de nos propres considérations personnelles, partisanes et de nos tubes digestifs. Il est venu le temps pour que tous les Maliens mettent de côté leurs divergences pour se retrouver au nom de ce beau pays. Seul le sursaut national peut sauver le Mali là où nous sommes. Eh oui ! Au stade actuel de la situation, seule l’union des cœurs et des esprits de l’ensemble des Maliens peut sauver le pays. Nous devrions, nous-mêmes, être débout pour construire un Mali nouveau. Il est temps pour nous, Maliens, de nous donner la main pour mettre sur pied notre pays. Le temps du sursaut national est venu, comme le stipule notre hymne national, pour sauver notre pays du désastre.
Nous Maliens avons démissionné et cela ne peut continuer. Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent. Pour preuve, le Niger et la Mauritanie ont à peu près la même superficie que le Mali. La population de la Mauritanie représente le tiers de celle du Mali. Le Niger compte sur son territoire deux fois plus de Touaregs que le Mali. Ces deux pays s’assument et le Mali, depuis des années, tire argument de l’étendue de son territoire pour justifier sa carence sécuritaire.
Les responsables maliens se distinguent par le pillage systématique du pays et la complicité avec les trafiquants d’otages et de drogue du Sahara et du Sahel. Notre Etat a failli dans une démocratie pourrie. C’est la mauvaise gouvernance des dirigeants maliens qui a plongé le pays au fond du gouffre. Avec la transition, il revient alors à toutes les sensibilités du Mali de s’engager pour sortir le pays de l’ornière. Nous devrions nous lever, nous devrions dire qu’il y a une autre force, celle du plus grand nombre, celle des citoyens et citoyennes de ce pays qui n’obéit à aucune commande politique, mais qui obéit à la nécessité de sauver le pays. Alors, battons-nous pour la survie de notre pays qui est notre bien commun.
Pour remettre le Mali sur les rails, nous devrions ensemble (toutes les sensibilités sans aucune) saisir l’occasion de la transition politique pour diagnostiquer le mal en profondeur. Ensemble, donnons-nous la main pour aller de l’avant. Ne dit-on pas que ‘’ l’union fait la force’’.
Aliou Touré
Source : Le Démocrate