Pays millénaire, légendaire et braves guerriers, le Mali est embourbé dans un grand complot international. Imposé dans une guerre, le pays traverse l’un des moments les plus difficiles de son histoire. Confronté à une crise multidimensionnelle, le Mali est attaqué sur plusieurs fronts par des hommes ni foi ni loi. Après la partie septentrionale, l’insécurité s’est généralisée sur presque tout le pays et la région de Mopti est devenue un far West. Plusieurs zones de cette partie ‘’appelée Pays Dogon’’ échappent au contrôle de l’Etat central. Des villages sont sous contrôle des terroristes qui y règnent en maitres absolus, semant terreur et désolation. Chaque jour que Dieu fait, les forces armées et de la sécurité (FAMa) sont attaquées. Les civils sont tués à bout portant et tout ceci est fait dans un climat où le sommet de l’État est devenu malheureusement un cercle d’audiences et de tractations. Farabougou, un village situé dans la région de Ségou, a été assiégé pendant plus d’une semaine et coupé du monde, encerclé par des hommes armés qui en interdisent l’entrée. Quelle humiliation !
Pour porter assistance à ces villageois laissés sans défense à la merci des hommes sans foi ni loi, on parle de négociation avec des criminels sans foi ni lois et qui tuent des gens qui ne savent même pas pourquoi une guerre est au Mali. Nos militaires tombent comme des insectes à un moment où une grande coalition des forces étrangères sont installées dans notre pays pour un supposé aide à la lutte contre le terrorisme. Quelle priorité ce pays a d’autre si ce n’est de se réveiller pour face à l’ennemi ? La haute hiérarchie militaire n’est-elle pas suffisamment avertie pour déclarer l’état d’urgence et impliquer toutes les forces vives de la nation enfin de contrer cette grande menace qui n’a que trop duré ?
Le cas de Farabougou doit est une alerte à une prise de conscience, à une menace très réelle qui encercle un peuple perdu. A mon humble avis, c’est aussi un appel au rassemblement patriotique pour défendre le pays contre l’envahisseur.
En tout cas, le moment est venu pour tous les Maliens, comme le stipule notre hymne national, d’unir nos forces comme un pour faire face aux envahisseurs. Le temps est venu de sauver notre chère Patrie. Nous sommes condamnés de nous battre ou périr. La catastrophe n’arrive pas qu’aux autres. Après le nord où toute la région (Kidal) est sous contrôle des groupes armés de la CMA, la région de Mopti envahie par des terroristes, aujourd’hui ce sont presque tous les côtés de la capitale malienne, Bamako, qui sont minés et le pays tout entier est très menacé de disparition. L’heure est vraiment très grave. Il est plus temps de sortir de la distraction dans l’insouciance et de sauver notre bien commun, le Mali.
Aliou Touré
Source : Le Démocrate