Edito: Sordite histoire de tablettes, Tioulenta peut mieux faire !

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Bakary Daou
Bakary Daou

Si les Maliens peuvent applaudir les acteurs de l’éducation pour le sauvetage de l’année scolaire, cette réussite serait éclatante, si les meubles pouvaient être sauvés dans toutes les facultés et grandes écoles, à travers un programme parcouru et surtout sanctionné par des examens de passage. Mais hélas, à la Faculté des Sciences et Techniques (FST), c’est une sordide histoire de partage de tablettes, mettant aux prises la corporation des étudiants et le décanat, qui risque de gâcher la fête et compromettre encore les acquis.

Le blocage perdure depuis plusieurs semaines avec des conséquences incalculables sur le plan pédagogique : suspension des cours et de toutes les activités pédagogiques, fermeture des classes aux cours et aux travaux dirigés, avec interdiction aux étudiants d’y effectuer des exercices de mathématique, Physique et Chimie. Mais, c’est grave! C’est tellement ahurissant  et  troublant  qu’on en arrive à perdre tout repère et à se poser la question dans quel pays sommes-nous ? Et à ce rythme, comment l’année peut être sauvée dans cette faculté ? Qu’est ce qui se passe ? Pour le partage des tablettes offertes par le président de la République, la transparence aurait manqué dans les travaux de la commission de distribution mise en place, pourtant composée de toutes les parties, semble-t-il.

Les représentants  de  l’Aeem  crient  à l’opacité, soutenant qu’ils ont été mis devant le fait accompli, avec une liste des bénéficiaires contestable. Le décanat de son côté soutient n’avoir fait qu’appliquer des instructions de la hiérarchie. L’Aeem revendique  un quota  de tablette,  se référant au canevas qui aurait prévalu dans les autres facultés et à l’Université de Ségou. Pour le décanat il faut appliquer de façon mécanique l’instruction reçue d’en haut sans ménagement. La partie de bras de fer conduit à la suspension des activités pédagogiques par le décanat, qui finit par renvoyer les outils à l’envoyeur, incapable de trouver un compromis avec les enfants. Et pendant ce temps, que font la hiérarchie et  le  ministère ? On tourne le pouce, sans remuer le petit doigt, les jours se lèvent et se suivent, jusqu’à épuisement du temps et l’arrivée des vacances bientôt ! C’est comme Cela que le Mali d’ lbrahim Boubacar Kéita entend sortir le Mali du gouffre? Que compte faire le ministre Témoré tioulenta ? Prendre ses responsabilités ou perdre la face devant une sordide histoire de tablettes ?

  1. Daou

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