Depuis sa signature, l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger semble être la cause de tous les malheurs qui frappent en ce moment le peuple malien. A son état actuel, sa mise en œuvre est pratiquement impossible sur le terrain.
Cet accord pour la paix qui s’est révélé être le plus démoniaque de tout ce que le système a enfanté, viole la constitution de la République du Mali. Ce n’est pas tout, l’Accord a été paraphé par le Gouvernement sans concertations préalables avec la classe politique et la société civile et ce, dans le mépris total des intérêts supérieurs du Peuple malien. Il occulte également les vraies causes fondamentales des rébellions armées successives dans le septentrion malien. Cet accord qui est loin d’être un accord pour la paix et la réconciliation constitue en réalité une menace grave et imminente pour l’unité et la concorde nationale et porte les germes d’une déstabilisation permanente du Mali, notamment dans les zones du Nord, du centre et de la bande sahélo-saharienne en général.
“Un coup d’arrêt a été porté à nos adversaires” au Mali, a déclaré en janvier 2013 le président Français François Hollande, réaffirmant que l’intervention française “n’a pas d’autre but que la lutte contre le terrorisme”. Qu’en est-il aujourd’hui au centre du Mali, six ans après l’intervention des troupes françaises contre les groupes armés terroristes ?
Comme pour dire que même la guerre économique de la France au Mali a débuté par un mensonge d’État. Eh oui, une guerre économique cachée dernière la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. En voilà la preuve avec les propos tenus par l’avocat français Me Marcel Ceccaldi : « Je vous dis simplement que je ne suis pas pour la partition. Je suis tout à fait hostile à la partition. Je trouve absolument scandaleux d’avoir mis à la charge de l’État malien les obligations qui lui ont été imposées par les accords d’Alger de 2015. C’est un travestissement des causes de l’agitation au Mali. Derrière cette entreprise qu’est-ce que vous avez ? Vous avez les richesses naturelles qui se trouvent au nord.
Vous avez des multinationales qui ont intérêt à ce qu’il y ait partition du Mali parce qu’il est plus facile de traiter tout de suite avec un État qui vient d’être installé, donc par nature nécessairement faible, plutôt que de négocier avec un État fort comme l’est la République du Mali. Ce qui est en jeu, c’est cela, c’est l’avenir du Mali en tant qu’État ». Eh bien, il faut avoir le courage de dire que beaucoup enjeux économiques se cachent derrière la mise en application de cet accord démoniaque issu en réalité d’une guerre économique imposée et financée par les puissances d’argent qui ne visent que les ressources minières dont regorgent le sous-sol malien. Dans leur ambition périlleuse, ils veulent toujours plus d’honneur et d’atrocités au Mali.
Après le nord, c’est le carnage au pays dogon, dans le centre du pays. Le dernier honneur c’est le ratissage de Sobane-Da, un village dogon. C’est donc une nouvelle dimension dans l’aggravation des “atrocités” commandées par le SG des NU. La main noire veut à présent créer un clivage musulmans/chrétiens. Donner une nouvelle dimension à la crise malienne.
Les Maliens doivent mettre l’intelligence en avant contre cet accord pour la paix, le plus démoniaque de tout ce que le système a enfanté. Seule l’intelligence sauvera le Mali.
Aliou Touré