Edito : Un congrès qui intimide la république !

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Le leader du HCUA, Alghabass Ag Intalla, accompagné de représentants touareg, lors d’une recontre avec une délégation du gouvernement malien, à Ouagadougou, au Burkina Faso, en juin 2013.
Le leader du HCUA, Alghabass Ag Intalla, accompagné de représentants touareg, lors d’une recontre avec une délégation du gouvernement malien, à Ouagadougou, au Burkina Faso, en juin 2013.

Cette guerre contre l’État unitaire du Mali a commencé en 1963, sous le régime de Modibo KEITA qui a vite compris, les motivations de ce peuple, c’est pourquoi  les Français ont eu maille à partir avec lui. Pendant la colonisation, certains colons français qui ont passé  leurs séjours à faire des enfants avec les femmes touaregs ont fait rêver le peuple touareg qu’il ne saurait  être commandé par un peuple noir, car leur mode de vie basé sur le féodalisme ne s’accommode pas avec le régime socialiste de la nouvelle République. Pour ce faire ce peuple veut à tout prix se soustraire du joug des peuples noirs.

C’est cet esprit qui a animé la vie des relations entre le République qui est une et indivisible et le peuple touareg. Il est à l’origine des différents conflits meurtriers dans cette partie du Mali. Les deux temps forts  de ce conflit à répétition  ont  été ceux de janvier 2012  et du 21   mai 2014. Le dernier congrès du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad HCUA tenue le 25 octobre 2019 prône l’unité nationale, la paix, le vivre ensemble, mais précise qu’il n’est plus question de leur gérer selon les principes d’un état unitaire, qui est un type de gestion héritée de la colonisation. Selon le HCUA chaque Malien doit être désormais responsable chez soi de son destin. Et dire qu’à ce congrès, il y a eu en marge des activités du 2ème congrès ordinaire,  une parade des  combattants du HCUA  devant le domicile d’Alghabass Ag Intalla. On notait la présence du gouverneur de Kidal, Sidi Mohamed Ag Ichrach, le chef de bureau MINUSMA, Christophe Sivillon, Ousmane Sy, et plusieurs autres invités venus d’Algérie et du Niger. Pendant 2 heures, ce fut une démonstration de force avec plus de 150 pick-up armés. En plus du défilé des combattants, il y avait de la musique et des chameliers qui ont agrémenté la cérémonie.

Cependant tout n’est pas rose pour les rebelles de Kidal, car désormais on se rend compte que des gens ne sont pas d’accord avec l’Azawad, plusieurs jeunes combattants ont abandonné les rangs des mouvements, plusieurs cadres qui défendaient l’Azawad sont rentrés dans la République. « Nous ne pouvons pas continuer à être les éléments du projet de certains individus qui, à cause de l’insécurité, ont envoyé leurs enfants pour étudier à Bamako, ont construit des villas à Bamako. Nous avons pris conscience, mais il faut que l’État pense à nous, sinon nous n’avons pas voix au chapitre pour le moment ».

Avec toute cette désinvolture, le HCUA a peur des terroristes qui sont en réalité plus forts que beaucoup de groupes à Kidal. Nous sommes sûres que le HCUA utilise les moyens matériels des terroristes. Parce qu’au moment du DDR, le HCUA n’avait montré aucun équipement. Il faut reconnaitre que les dirigeants du HCUA ont peur des terroristes parce qu’ils ne sont pas tous sur la même longueur d’onde. C’est pour cela qu’ils ont battu le record de rappel de leurs combattants pour la sécurité du congrès. Les familles de tous les dirigeants du HCUA étaient sécurisées parce qu’ils avaient peur que d’autres groupes terroristes ne les attaquent pour saboter le congrès.

Que reste-t-il réellement du Mali des pères de l’indépendance sous le mandat d’IBK qui a plus peur des touaregs que de son peuple ?

La Rédaction

Source : Le Carrefour

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