Editorial: Ça suffit ! Le mandat impératif !

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IBK
SEM Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République

La traine constatée dans les reformes  que justifie le gouvernement de SBM par le vote du projet de loi portant  prorogation du mandat des députés malgré les critiques formulées pour un passage en force sans consulter le peuple, est un mépris au peuple tout entier par viol volontaire de la constitution dont ils seront tous tenus responsable devant l’histoire tôt ou tard.

Les observateurs et plusieurs analystes politiques qualifient un mandat impératif contrairement à la constitution du 25 février 1992, le considère comme nul.  Ils donnent raison à l’opposition qui critique le pouvoir en place de bricolage des faits pour des réalités, mais l’accusant également de ne pas être prévisible sur l’urgence des préoccupations des populations.

Le cas de découpage territorial initié par ATT que la société civile souhaitait voir mis en œuvre a été balayé tout début d’un revers de la main par le régime à son accession au pouvoir en 2013 avant de se plier aux exigences de cette société civile en colère est une illustration parfaite. L’opérationnalisation des régions a été longtemps le cheval de bataille d’une frange importante de la population malienne notamment les ressortissants des nouvelles entités régionales. Regroupés au sein d’un collectif, ces dignes fils du Mali ont marché, voyagé et tenu divers rassemblements pour interpeller les plus hautes autorités qui avaient fait la sourde oreille à leurs revendications avant d’y adhérer. Pour des raisons électoralistes, le régime d’IBK a nommé à la veille du 1er tour de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 les gouverneurs de quatre nouvelles régions à savoir Bougouni, Koutiala, Dioila et Nioro du Sahel. Il s’agissait d’une stratégie de diviser le collectif qui avait appelé à voter pour un autre candidat.

Si les reformes font partie intégrante de la continuité de l’Etat, l’un des maux de régime d’IBK est de son manque d’écoute  aux populations. Les Maliens plus qu’hier semblent tirer d’enseignements de plusieurs évènements qui se sont succédés devant un régime éternellement somnolent, dirait-on mais  qu’il faut le réveiller pour être à l’heure sur sa destination.

Abdoulaye DIARRA

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