Éditorial : Coup de massue sur la CEDEAO, pied de nez aux politiciens ringards

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Amadou N'Fa DIALLO, dirpub
Amadou N'Fa DIALLO, dirpub "Le National"

La journée du lundi, 06 juin 2022, a provoqué de la catalepsie chez la CEDEAO et chez ses suppôts maliens. En administrant un uppercut inattendu aux deux groupes de mousquetaires ligués contre la Transition, Colonel Assimi Goïta et Dr. Choguel Kokalla Maïga ont enregistré une importante victoire sur les ennemis. Celle-ci sera décisive pour la suite des évènements qui, depuis le 09 janvier dernier, sont en train d’etre menés sous les rênes courtes et capricieuses de l’organisation sous régionale plutôt préposée à la défense des intérêts français et européens que des populations de l’Afrique de l’ouest. Mais il est évident qu’avec l’appui du peuple, la somme du fin stratège militaire et de l’expérimenté politicien donne une intelligence patriotique qui saura déjouer tous les pièges ennemis.

En signant ensemble le décret N° 2022-0335/PT-RM du 06 juin 2022, le Chef de l’État et son Premier ministre un message fort à leurs concitoyens : notre tandem est solide, ce n’est pas un fer qui rouille si vite parce qu’il est de bonne qualité. Le vibrant message est ainsi un coup de barre, un imparable coup de massue sur la tête des présidents tortionnaires de peuples de la CEDEAO, et aussi un bien visible pied de nez aux politiciens ringards qui – et c’est un classique auquel ils nous ont habitues- à la veille de chaque sommet de la CEDEAO ou à l’occasion de chaque arrivée à Bamako du médiateur de celle-ci, donnent de la voix, signe fébrile que leur Tonton Macoute de l’Élysée a donné des ordres fermes pour leur forger l’entrée au gouvernement pour jouer le rôle que l’on sait. Que non ! Au nom de quelle logique doit-on remettre le pays à ceux qui lui ont causé tant de torts pendant 30 ans par une gouvernance cleptomane et par la gabegie aux multiples noms ? Au nom de quelle démocratie doit-on confier le destin national à des prédateurs qui ont gouverné selon la pire cleptomanie ? Ce rêve d’une reprise en main du Mali par les oligarques d’il y a naguère ne marchera pas. Les jouets sombres aux mains d’Emmanuel Macron doivent comprendre la réalité et l’admettre. Ce ne sont pas 23 millions d’euros qui achèteront encore la conscience des Maliens. Les fossoyeurs du Mali des dernières années savent d’ailleurs qu’ils ne pourront gagner aucune élection, leurs partis politiques, pléthoriques et inefficaces, ne sont rien d’autres que des proto partis créés pour pomper l’argent à travers des montages crapuleux, bureaux d’études et autres agences de placement. Assimi Goïta et Choguel Kokalla Maïga sont bien en place, pour la durée de 24 mois dont le chrono a été déclenché le 26 mars dernier, ce 26 mars qui ne s’appuie pas sur 1991, il faut le savoir. S’il doit y avoir nouveau gouvernement, eh bien, il existe de nouvelles qui n’ont jamais été trempées dans les magouilles des 30 dernières années. s’il en existe bien au Mali et dans la diaspora, et le Président de la Transition et son Premier ministre sauront les trouver où qu’ils se trouvent. Il y va du respect du Mali, il y va de la sauvegarde de la souveraineté nationale.

À présent, il est inutile d’ergoter pour savoir qui a fait quoi lors du sommet de la CEDEAO le 04 juin dernier. Tous ces chefs d’État africains, exception faite de Faure Gnassingbé dont le rôle a été salué par notre ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, constituent une meute de sycophantes prêts à obéir au moindre claquement de doigts d’Emmanuel Macron. Du coup, ils ne peuvent être que des bourreaux prompts à infliger des supplices aux peuples africains. Or, un gouvernant, par vocation et par nature, se soucie d’abord du bonheur de ses administrés. Les autorités de la Transition ont compris à qui elles ont à faire depuis bientôt six mois. La récréation est terminée, le Mali a son chronogramme. Les autres peuvent bien ranger le leur dans une poubelle. S’en fout !

Amadou N’Fa Diallo

Source : Le National

 

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