Devrions-nous comprendre par déchet un objet ou un matériel ayant perdu sa valeur pour son détenteur. Collectés ils seront ainsi acheminés vers un dépôt de transit avant d’atteindre un dépôt final pour traitement .Nous aurons ainsi à faire avec des ordures ménagères, des déchets verts de ménages, des déchets de voiries et des marchés ,des déchets biomédicaux ,agricoles et commerciaux .Au Mali la prédominance demeure les composantes organiques.
De l’indépendance à la fin des années 1990, seule la voirie municipale s’occupait de la collecte des déchets solides. Avec la démographie galopante des nouvelles dispositions ont été prises pour faire face à la gestion des déchets qui devenaient de plus en plus encombrantes surtout à l’intérieur des villes comme Bamako .Des groupements d’intérêts économiques entrent en jeu avec des moyens financiers insuffisants mis à leur disposition au regard de la taille des communes et leur évolution dans le temps. La privatisation sans mesure d’accompagnement demandant aux opérateurs privés de se débrouiller dans leur zone respective.
Le taux d’abonnement étant faible et ne facilitant pas la création d’un marché rentable et autonome .Ce problème appelle à opérer des choix stratégiques pour pouvoir assurer un minimum de financement des opérations dans les quartiers .La gestion des dans les ménages est reléguée aux épouses et aux enfants ,les chefs de ménages ne s’y intéressent pas alors que c’est eux qui financent .Un autre phénomène et non des moindres, les déchets ne sont pas perçus comme des produits comportant des risques pour la santé .
Des hommes et des femmes issus de milieux pauvres passent le clair de leur temps fouiner dans les ordures à la recherches d’objets de tous genres pouvant être vendus ou servir à autre chose .Ce ne serait pas évident que les intérêts qu’ils génèrent soient à mesure de prendre en charge les frais médicaux en cas de maladie. De toutes les façons l’urbanisation y est pour quelque chose dans la mesure où elle procure une augmentation de la production et de la consommation .Aucune réponse adéquate n’y a été trouvée.IL nous faut une alternative d’envergure si nous voulons maitriser la gestion des déchets solides dans notre pays. Celle-ci passe par le traitement la transformation et la mise en valeur. Une tâche ardue mais pas au-dessus de nos moyens.
Baba Diarra
Source : vert info