Editorial : Mouton de Tabaski, butin de campagne

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Dramane aliou Kone

Ustensiles de cuisines, denrées alimentaires, engrais, matériels agricoles, véhicules 4×4, marchés de fourniture ou d’achat, et surtout de l’argent frais… sont entre autres butins de campagne récoltés par bon nombre d’électeurs lors du scrutin présidentiel du 29 juillet et du 12 août. Electeurs et mobilisateurs en quête d’un prix à leur vote, ne sont pas sortis bredouilles des campagnes. L’argument tout trouvé pour justifier leur pratique était que « on ne vote pas pour quelqu’un qu’on ne reverra plus jamais dans l’exercice de son pouvoir ». Ils ont ainsi exigé, en amont, « leur prix » avant de céder leur voix. Ici, on ne parle pas d’un projet de société car il n’a aucune valeur marchande. Au premier tour comme au second, la pratique a servi les candidats avisés qui, sachant bien le contexte socio-économique du pays avec une fête aussi budgétivore que celle de la Tabaski qui profile à l’horizon, n’ont pas lésiné sur les moyens pour se faire le plein des voix.

Jurer la main sur le coran ou exhiber une image de vote en faveur du candidat indiqué suffisait largement pour emporter le butin.

Que dire donc du mouton de sacrifice qu’on acquiert dans ces conditions ? Difficile d’en dire beaucoup mais l’on sait que Allah est Sain et n’aime que les choses saines.

DAK

Par L’Indicateur du Renouveau

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