Editorial : Reconnaissance posthume moins qu’un brin d’allumette

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Adam thiam
Adam thiam

L’éditorialiste non moins Chef de la cellule de communication de la présidence, Adam Thiam a jeté son dernier soupir. Après l’annonce de cette perte colossale pour la presse malienne, des hommages ont fusé de partout sur les qualités du défunt. Le moyen d’expression le plus rapide que sont les réseaux sociaux fut en un clin d’œil saturé. C’est une vieille tradition au Mali de différer les bienfaits d’une personne jusqu’à la disparition de celle-ci.

Dans ces hommages rendus par beaucoup de personnes de différentes corporations, tous positifs disent de lui « grand éditorialiste, journaliste chevronné, etc ». Ne valait-il pas mieux de le faire avant qu’Adam Thiam ne range les armes ? Dire les bienfaits et les qualités d’une personne de son vivant vaut mieux que de lui faire une forêt d’éloges moins qu’un brin d’allumette.

Alors que depuis sa nomination au poste de directeur de la cellule de communication de la présidence, toutes les erreurs ont été sévèrement châtiées par plus d’un dans la société malienne. Des adresses nuitales d’IBK à la nation au discours fuité du président Bah N’Daw, rien n’a échappé aux Maliens et les diatribes écrites ou orales se sont bousculées.

Vu les relations d’amitié, de travail qui liait Adam Thiam à certains, on comprend aisément que l’amertume est l’expression d’un profond attachement à l’homme. Si on l’avait fait de son vivant, il serait sérieusement satisfait. Comme l’adage le dit : « Au lieu de donner du vent au mort avec du poisson séché, il  vaut mieux en faire une soupe pour lui ». On ne reconnaît pas les bienfaits des gens qu’au bord de la tombe.

La presse malienne regorge de beaucoup d’autres expérimentés comme lui. Il faut en profiter avant qu’il ne soit trop tard.

Bazoumana KANE

Source : L’Alerte

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