C’est exactement le 29 juillet 2016, une année jour pour jour, que paraissait le N°00 de L’Observatoire dans les kiosques à journaux et le paysage media malien. Notre Bihebdomadaire a donc 5 ans d’existence depuis hier jeudi 29 juillet 2021.
Un cinquième anniversaire qui intervient dans un contexte de crise sécuritaire et social difficile, marqué par deux coups d’État, en moins d’une année : d’abord contre le régime démocratiquement élu d’Ibrahim Boubacar Keita, le 18 août 2020, et celui désigné (Bah N’Daw) pour diriger la transition pour un délai de 18 mois, le 25 mai 2021.
Né pour contribuer à l’ancrage de la démocratie, à l’éducation et à la sensibilisation de l’opinion publique, la lourde tâche à laquelle L’Observatoire s’est écorché par le traitement de tous les événements : contestations partisanes. Nous sommes parfois restés aux antipodes des incapables politiques ayant choisi la rue en lieu et place de l’urne.
Malgré cette pratique en cours dans notre pays qui interpelle une fois de plus les médias à intensifier des actions prônant le respect des lois de la République, L’Observatoire reste droit dans ses boîtes comme hier et le sera encore plus demain. Il ne s’agit pas de capituler, de renoncer où de se déclarer vaincu. Le respect des lois de la République et des règles démocratiques nous y obligent.
Le travail à faire est immense, très immense. En regardant ces hommes et ces femmes venus à la charge publique par le biais des contestations et du déni des règles démocratiques promettant ciel et terre, alors qu’à présent la situation est moins bonne qu’hier.
A présent, le front social bouillonne : le très puissant syndicat des enseignants affûte ses armes pour débrayer.
La spirale grimpante dans le centre du pays ne s’est toujours pas estompée, la vie chère frappe tout le monde, le panier de la ménagère est devenu le sachet de la ménagère, le Mali nouveau promu semble utopique.
Obligé d’exercer le métier de l’information combien exaltant et difficile dans ce contexte sans précèdent du pays, L’Observatoire tant bien que mal reste fidèle à sa ligne éditoriale, debout sur les remparts pour jouer son rôle de veille citoyenne, rendre visible et lisible les actions du gouvernement, avec toutes les difficultés liées à l’accès à l’information, à l’arrêt des aides publics accordés à la presse, à l’obtention de simple abonnement dans des ministères publics et même à la présidence de la République laquelle cumule d’ailleurs des arriérés impayés.
Au service de nos fidèles lecteurs, annonciateurs, il est évident que ce tableau sombre ainsi décrit est loin d’impacter notre engagement à faire mieux. C’est pourquoi, la Rédaction de L’Observatoire, en se projetant vers l’avenir sans doute radieux s’arrête un instant pour dire à ses lecteurs, lectrices, annonciateurs et infatigables partenaires : Merci !
Ousmane Morba
Source : L’Observatoire