A peine que les autorités maliennes aient résolues la crise qui a failli conduire le pays à une année scolaire blanche, il y a quelques mois, une autre se pointe à l’horizon.
Les syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016 regroupant : Le syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et des collectivités (SYPESCO), le syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), le syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités (SYNEFCT), le syndicat national des enseignants de secondaire de l’Etat et des collectivités (SYNESEC), le syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (SYDEF), la fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture (FENAREC), le syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) et la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES), qui regroupe cinq syndicats, ont déposé un préavis de grève de 5 jours sur la table du gouvernement.
« Cet arrêt de travail de 120 heures entrera en vigueur, le lundi 16 au vendredi 20 décembre 2019, renouvelable à partir du lundi 06 janvier 2020, si nos revendications ne sont pas satisfaites », le secrétaire de l’un des syndicats signataires du préavis de grève. Comme si cela ne suffisait pas, les grévistes menacent de procéder également à une rétention des notes avec effet immédiat des épreuves d’évaluation du 1er trimestre 2019.
Cette décision de préavis de grève a été motivée suite à une faute d’entente entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation par rapport à l’application de l’article 39 de la loi N°2018-007du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Le dite loi prévoit une majoration des revenus des enseignants suite à la valorisation de la grille annexée au Statut général. Lors d’une récente rencontre entre les syndicats de l’éducation et le gouvernement sur l’application de cette loi, le Premier ministre Dr Boubou Cissé a reconnu la pertinence de la démarche des enseignants et s’était engagé, ce jour-là, à honorer la parole de l’Etat, en procédant à l’application de la dite loi avant la fin de l’année 2019.
Une commission mixte a avait été même mise en place composée de syndicats, du ministre délégué chargé du budget et du Bureau central des soldes pour travailler à l’application diligente de cette disposition de la loi. Deux mois après la rencontre avec le Premier ministre, aucune décision concrète n’est sortie des tiroirs. En tout cas, si cette grève venait à se réaliser, c’est l’ensemble de l’enseignement préscolaire, fondamental et secondaire public du Mali qui sera paralysée et mettra des milliers des élèves hors des classes en cette fin d’année. Une situation similaire a failli conduire le Mali à une année blanche, en juin dernier, avant que le gouvernement trouve avec les syndicats des enseignants un compromis.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb