C’est à travers une note circulaire du Collectif des Enseignants du Mali “CEM » demandant à tous les enseignants du Mali de boycotter tous les examens de fin d’année à compter de ce lundi 26 Juillet 2021 sur toute l’étendue du territoire national.
Le Collectif des Enseignants du Mali dans sa note circulaire adressée à tous les enseignants que le boycott de tous les examens de fin d’année décrété par les syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016 rentrera en vigueur ce lundi 26 Juillet 2021 sur toute l’étendue du territoire national pour cela, il en appelle au boycott des examens tel que (CAP, DEF, BAC, BT, IFM,…).
Car pour eux, il n’y pas d’examens scolaires sans les enseignants de formation en République du Mali. L’État malien est condamné à respecter la constitution et la loi afin d’éviter les mascarades politiques.
En cela, les enseignants exigent le respect de la constitution et la loi (l’article 39 de la loi N°2018-007 Du 16 JAN 2018), des accords et traités internationaux ratifiés par la République démocratique du Mali (l’article 23 de la déclaration universelle des droits de l’Homme).
Explique le Collectif que les lois maliennes invalident tous les examens scolaires qui se dérouleront sans la participation effective des enseignants de formation. Les syndicats de l’éducation ont le pouvoir d’attaquer l’État en justice pour l’annulation pure et simple des examens qui se dérouleront sans la participation effective des enseignants de formation. Pour l’évaluation, l’admissibilité et la reconnaissance des diplômes des élèves, les bricolages politiques ne marchent pas en République du Mali.
En argument, le collectif se réfère à la Loi 99 – 046 AN RM du 28 décembre 1999 Portant loi d’orientation sur l’éducation à ses chapitres :
Chapitre 2 : Des enseignants
Article 20 : Les enseignants occupent une place de premier ordre dans la communauté éducative des établissements ; Article 21 : L’Etat fixe les normes requises pour être enseignant et délivre, le cas échéant, des autorisations d’enseigner ; Article 22 : Les enseignants sont les principaux responsables des activités pédagogiques des élèves et étudiants. Ils ont le devoir d’assurer l’éducation, l’enseignement et l’évaluation conformément aux objectifs définis par les programmes officiels et dans le respect de l’objectivité scientifique et des obligations professionnelles et morales. Ils contribuent à la rénovation des programmes et méthodes pédagogiques et participent aux activités d’assistance pédagogique, de formation continue, de recherche, de production du matériel didactique et plus généralement, à l’animation de la vie scolaire ; Article 23 : Les enseignants ont droit à la formation et à l’encadrement.
Chapitre 3 : Du personnel d’administration, de gestion, d’encadrement et d’appui pédagogique
Article 24 : Les personnels d’administration, de gestion et le personnel d’appui pédagogique sont membres de la communauté éducative. Ils doivent accomplir des missions d’éducation et de formation. Ils contribuent à assurer le fonctionnement des établissements. Le personnel d’administration et de gestion et le personnel d’appui pédagogique assurent, chacun dans le cadre de ses attributions, l’organisation et l’animation de la vie scolaire et universitaire, la coordination entre les différents intervenants dans l’action éducative. Ils bénéficient de la collaboration et de l’aide des collectivités locales et des parents d’élèves ; Article 25 : Le personnel d’encadrement pédagogique assure l’animation et l’encadrement des enseignants en formation initiale et continue.
En conclusion , le Collectif des Enseignants du Mali “CEM” martèle que les enseignants de formation ne participeront pas effectivement aux examens de fin d’année jusqu’à nouvel ordre syndical à cause de la violation de la constitution et la loi, les accords et traités internationaux ratifiés par la République démocratique du Mali….Les enseignants occupent une place de premier ordre dans la communauté éducative des établissements.
Bokoum Abdoul Momini
Source : Maliweb.net