Les chefs d’Etat de la communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ne jurent que par la tenue de la présidentielle malienne en février 2022. A la veille de la rencontre de la Cedeao, le 6 novembre à Accra, au Ghana, la transition avait entamé des démarches pour apaiser les chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté ouest-africaine.
La peur d’un durcissement de la position de la Cedeao pouvant aboutir à des sanctions a poussé les militaires à négocier avec certains chefs d’Etat. Ainsi, le colonel Sadio Camara a été dépêché auprès d’Alassane Ouattara. Selon certaines indiscrétions, il est parti à la rencontre du chef d’Etat ivoirien à l’insu du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, considéré comme un va-t’en guerre par certains.
Alassane Ouattara fait partie de ceux qui font le plus pression sur les militaires maliens depuis le coup d’Etat du 18 août 2020. Autre militaire envoyé en éclaireur auprès de la Cedeao, c’est le colonel Malick Diaw. Il a été reçu à Ouagadougou chez le président Kaboré, comme témoigne une publication de la présidence du Faso.
Selon des analystes, à quelques jours du sommet extraordinaire de la Cedeao sur l’évolution de la transition au Mali et en Guinée, cette course à la montre a commencé tardivement. Les autorités de la transition ont engagé un front sur le plan diplomatique, chez les dirigeants de la sous-région.
Certains craignent que le déplacement des militaires ne soit pas le début d’un isolement de Choguel Maïga. La Cedeao veut un calendrier électoral respectant le délai de la fin de la transition en février 2022. Elle propose, mais c’est la transition malienne qui dispose. Choguel, dès sa nomination au poste de Premier ministre, a proposé des assises nationales devant déterminer la date des élections.
Ibrahim M.GUEYE
Source : Infos24
