Élections générales : Les Nostalgiques de l’ancien système ne désarment pas

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La classe politique malienne
La classe politique malienne

Récemment, un Bloc de Responsables de partis et de Regroupements politiques, presque tous des anciens Dignitaires du Régime d’IBK, était en réunion dans un Hôtel de la place. Le justificatif allégué, un seul point ‘‘Aller aux élections pour aller aux élections !’’. Donc, la tenue des élections à tout prix et à de n’importe quels résultats. Risque face auquel des voix non des moindres se sont élevées pour dire gare à l’expérience électorale (désastreuse) de 2018. C’est pour épargner le pays d’autres scénarios électoraux bâclés au lieu d’y trouver le bémol, le correctif nécessaire.

Pour tenter de renaitre de leurs cendres, des Responsables des partis et regroupements politiques alliés sous le Régime d’IBK étaient réunis, récemment, à l’Hôtel Amitié de Bamako. Rencontre sanctionnée par une Déclaration soufflant à la fois le chaud et le froid. A savoir se montrer disponibles à accompagner la transition mais en même temps faire monter la mayonnaise là où le jeu n’en vaut pas la chandelle.

A vrai dire, aller à des élections pour simplement aller à des élections frise la surenchère sur fond de nostalgie d’une ère politique, d’un système révolu.

Certes, la Communauté internationale tient à la tenue des élections, conformément à la teneur de la Charte de la transition et dans le délai imparti ; mais, elle n’inscrit pas dans la feuille de route du Gouvernement de la transition un bâclage électoral. Surtout est-il que c’est ce qui a été à l’origine en 2018 des contestations soldées par le renversement du Régime d’IBK pourtant démocratiquement élu au cours de son premier mandat en 2013 avec le meilleur suffrage électoral valablement exprimé par le Peuple malien. Estimer que même ce que nous qualifions, ici à L’AUBE, d’‘‘élections pour élections’’ demeure encré pour la restauration du climat de paix et du processus démocratique est un dessein inavoué face à la situation actuelle du pays.

En lisant entre les lignes de la Déclaration sortie de cette rencontre, on s’aperçoit que l’essentiel pour ce clan d’anciens Dignitaires du précédent Régime c’est d’aller à tout prix aux élections générales annoncées. Or, pour éviter le pays de sombrer à nouveau dans d’autres crises post-électorales chaotiques, des voix s’élèvent de tous les côtés pour demander la prolongation de la transition en cours. C’est en à travers des propositions concrètes afin de parer à toute éventualité sociopolitique explosive encore.       

En revanche, estimant, dans l’Article 3 de leur fameuse Déclaration que « la sortie durable de crise de notre pays suppose la conduite d’actions qui ne peuvent être toutes envisagées pendant la seule période de la transition », ces Représentants d’une partie de la classe politique nationale soutiennent mordicus que l’idéal est ‘‘d’aller aux élections pour aller aux élections’’ tout simplement. C’est-à-dire, en optant pour la tenue de n’importe quelles élections, peu importe qu’elles soient bâclées ou contestables.

Dans ce contexte, l’esprit de l’Article 4 de leur Déclaration, ils (Représentants d’une partie de la classe politique) affirment de façon catégorique que le salut démocratique passe obligatoirement et uniquement par la mise en terme de la transition politique en place. D’où leur appel à peine voilée à l’inscription du processus électoral dans la logique des exigences de la Communauté internationale dont l’épée de Damoclès suspendue sur la tête du Mali ne sera levée qu’au sortir de la période de transition politique en cours. En substance, force est d’admettre que d’élections pour élections n’est qu’une option pour la politique de la terre brûlée qui ne saurait permettre à la chère patrie de se mettre à ses révisions pour de bon. Ce, afin de résoudre la problématique due à la transition. Mais ne serait-il pas une gageure de vouloir raisonner un entêté ?

Djankourou

Source : L’Aube

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