Elections législatives du 29 mars 2020 : La ministre Dr Diakité Aïssata Kassa TRAORE invite « les maliennes et les maliens à sortir massivement pour retirer leurs cartes d’électeurs »

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Dr Diakité Aissata Traoré: Ministre De la promotion de la femme , de l'enfant et de la famille
Dr Diakité Aissata Traoré: Ministre De la promotion de la femme , de l'enfant et de la famille

Le mardi 17 mars 2020, s’est tenu une conférence débat au ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille sur le thème «Femmes et retrait des cartes d’électeurs ». Présidée par Mme Diakité Aissata Kassa Traoré, ministre de la promotion de la femme, cette conférence débat qui s’inscrivait dans la mouvance du 8 mars, visait à sensibiliser les femmes à aller retirer leurs cartes d’électeurs pour pouvoir accomplir leur devoir civique. Dans son discours, la ministre Dr Diakité Aïssata Kassa TRAORE a invité « les maliennes et les maliens à sortir massivement pour retirer leurs cartes d’électeurs ».

«Le Mali compte une population estimée à 19 269 000 habitants dont 50,04%  de femmes. Plus de 70% de cette population féminine vivent en milieu rural. La population jeune représente environ 60%, et se situe dans la tranche d’âge de moins de 25 ans, avec une croissance rapide de 3,6%. Outre son rôle de conservatrices des traditions, et de préservation des valeurs culturelles au Mali, les femmes semblent être maintenues dans un statut de dépendance. Ce qui fait du Mali le 50ème  sur 52 Etats Africains, sur les résultats de l’indice d’Egalité genre, de la Banque Africaine de Développement. Sur un total de 147 députés élus en 2013, seules 14 sont des femmes soit 9,52% », c’est en substance ce qu’a déclaré Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr DIAKITE Aïssata Kassa TRAORE lors de cette conférence débat. Avant d’ajouter qu’il existe encore des barrières aux niveaux institutionnels, socioculturels, économiques, et au sein des partis politiques. Selon elle, ces barrières incluent un cadre juridique qui subordonne les femmes à leurs maris, dans le domaine de la prise de décisions, sur le plan religieux et culturels qui confinent la femme dans le foyer.  A l’en croire, les femmes sont faiblement représentées, au niveau des instances nominatives et électives, avec un taux faible d’alphabétisation, qui les empêche de participer pleinement, aux processus politiques. « Le manque de moyens financiers les empêche, de payer la caution exigée, pour la demande de candidature, d’organiser des campagnes, et de payer les cotisations d’adhésion aux partis. En outre, avec le leadership largement masculin dans les partis politiques, il est difficile pour les femmes d’être considérées comme des candidates valables. Les alliances entre partis politiques, sont défavorables à la représentation des femmes », a-t-elle dit. Au cours de cette conférence débat, Mme le ministre a mis l’accent sur la loi 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. « Lors des élections passées, après vingt-quatre jours de travail pour les équipes de distribution des cartes électeurs, le taux de retrait était à 51,54%. Selon la répartition par région et à l’étranger, la région de Sikasso se classe en première position soit 65,98%. Le district de Bamako occupe la 9ème place avec un taux de retrait de 37,97%. Face à cette problématique sur les questions électorales, mon département a initié cette rencontre sur le thème « Femmes et retrait des cartes d’électeurs » pour une plus grande participation des femmes, afin d’augmenter le taux de retrait des cartes d’électeurs au Mali. C’est pourquoi, j’invite les maliennes et les maliens à sortir massivement pour retirer leurs cartes d’électeur avant le 29 mars prochain pour la réussite des élections », avance-t-elle.  Par ailleurs, elle a fait savoir que lors de la proclamation des listes définitives des candidats aux élections législatives de 2020, sur 1447 candidats, 426 sont des femmes soit 29,44 %.  « Le nombre des députés femmes à l’Assemblée nationale va forcement augmenter à l’issue de ces élections législatives de mars et avril », a conclu Mme le ministre.

Bora Cathérine KEITA, stagiaire

Source : Le Républicain

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