En prélude aux concertations nationales : Le chérif de Nioro opte pour les militaires pour conduire la transition

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Le Cherif de Nioro, Mohamed Ould Cheichnè dit Bouillé
Le Cherif de Nioro, Mohamed Ould Cheichnè dit Bouillé

Très écouté au sein de la classe politique, la sortie du chérif de Nioro était très attendue. Il s’est enfin prononcé sur la transition. Son appel sera-t-il entendu ?

Connu pour son franc parlé et ses prises de positions, le chérif de Nioro Mohamed Ould Cheicknè dit Bouyé Haïdara s’est exprimé vendredi 4 septembre 2020 sur la personnalité censée à même de diriger la transition. Entouré par ses fidèles, le chérif dit porter sa confiance aux militaires pour conduire la transition. Le fils de Cheick Hamala Hamaoulah estime qu’il y a un travail titanesque à faire que seuls les militaires sont à meure de conduire sans influence des politiciens qui, à ses dires, ont leurs agendas cachés. En clair, le chérif ne veut pas de civils pour diriger la transition au risque a-t-il poursuivit que le pays ne sombre.  Il a demandé à la Cédéao d’accéder à sa requête pour le bien être des maliens.

Cette sortie du chérif contre les politiciens n’est pas étonnant dans la mesure où il a été toujours hostile à la façon dont les hommes politiques maliens se comportent. Il a l’habitude de rappeler à son frère Mahmoud Dicko de se méfier de l’amitié des politiciens maliens, excellents dans l’art de trahir leur prochain. Il y a quelques jours seulement, il a invité la junte à ne jamais collaborer avec Soumeylou Boubeye Maiga, ancien Premier ministre et avec Karim Keita, fils de l’ancien président IBK.

La proposition de Bouyé a certainement été accueillie avec stupéfaction par la classe politique notamment le M5-RFP. Les partisans de Mahmoud Dicko sont unanimes à dire que la transition soit dirigée par un civil. Sur le sujet, l’autorité morale du M5 qu’est l’imam Dicko ne semble pas être sur la même longueur d’onde  avec le chérif. L’imam est intervenu sur une chaine internationale affirmant qu’il préfère qu’un civil dirige la transition.

Pour ou contre, le dernier mot selon le CNSP revient au seul peuple souverain du Mali de décider de ce que va ressembler la transition  d’où la tenue des concertations nationales prévues du 10 au 12 septembre à Bamako.

C’est dire que dans les jours à venir, nous allons assister à plusieurs voyages Bamako-Nioro, histoire de faire changer l’avis du « faiseur de roi ». L’homme reste toujours influent. C’est ce qui a d’ailleurs motivé la présence du médiateur de la crise malienne, Goodluck à Nioro le 12 août 2020.

Mohamed Keita 

Source : Arc en ciel

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