Le pouvoir et l’opposition à nouveau engagés dans un bras de fer. Vendredi dernier, à la faveur d’un meeting interdit, opposants et forces de l’ordre se sont affrontés à coup de cailloux et gaz lacrymogènes. Qu’est-ce qui se cache derrière la démarche du Front de sauvegarde de la démocratie (FSD) et de la Coalition des forces patriotiques (Cofop) ? Que craint le régime en réprimant la manifestation ? Ce que l’on peut retenir des deniers développements de la situation politique est que chaque camp tente de durcir sa position.
Pourtant, le contexte de concertation autour des questions d’intérêt national plaide en faveur de la décrispation. Le FSD et la Cofop accusent les forces de sécurité qui ont délibérément jeté des grenades lacrymogènes sur les dirigeants de l’opposition à peine arrivés sur l’esplanade de la Bourse du Travail. Les opposants estiment également que c’est sans sommation et sans chercher à parlementer contrairement à toutes les règles du maintien d’ordre.
En représailles, le FSD et la Cofop, au plan politique décident de boycotter les séances d’écoute programmées par l’Assemblée nationale sur le projet de loi organique relative à la prolongation du mandat des députés. Pis, des actions judiciaires ; à savoir : des plaintes, avec constitution de parties civiles, seront lancées contre SBM, le général Salif Traoré pour violations de la Constitution et de la loi, coups et blessures volontaires ayant atteinte à l’intégrité physique de manifestants pacifiques.
De la surenchère ou une nouvelle crise ? Une chose est sûre : la crise devient de plus en plus insupportable dans le pays.
DAK
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