Bien qu’en retard, le processus de désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) est irréversible dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Quels sont les critères pour être dans ce processus ? Au Mali, la question n’a pas été totalement tranchée mais les premiers acteurs concernés sont les groupes armés signataires de l’accord.
Pour rendre le processus inclusif, la Coalition des mouvements de l’entente (CME) et récemment les groupes d’autodéfense dans le Centre ont été associés au DDR. C’est ainsi que le lundi dernier, le DDR y a officiellement démarré. Qu’est-ce qui a motivé son accélération ? En visite dans la région de Mopti, il y a quelques mois, le Premier ministre avait annoncé la prise en compte des groupes armés dans la zone, particulièrement Dana Amassagou.
Pourtant, malgré cette assurance, cette milice dogon n’a jamais abandonné ses actions sur le terrain. Pis, ces dernier temps, elle tente de faire face à l’armée. Ce qui crée une grande confusion dans la région, à tel point que lors de la présentation du bilan des 100 jours d’IBK, le chef du gouvernement a réitéré la volonté de désarmer tous les groupes. Est-ce la raison du DDR accéléré dans la région de Mopti ? Logiquement, l’on est en droit de se demander quels seront les combattants concernés par ce DDR particulier. L’existence et la prise d’un groupe armée peul dans ce DDR est peut-être le début de la résolution de la crise.
DAK