EN UN MOT : DES CRIMES À HUIS CLOS

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immigrés maliens en Angola
immigrés maliens en Angola (image d'archive)

Alors qu’on est absorbé par les agitations de quelques individus terrifiés par la perspective de la fin annoncée de la transition dans 8 petits mois, le scandale est aussi inacceptable qu’il est perpétré par des proches de nos compatriotes qui battent régulièrement le pavé à Paris pour dénoncer les actes inhumains infligés par la France aux ressortissants africains.

Une centaine de personnes dont 18 femmes et 53 enfants ont trouvé refuge ce mercredi à Bamako. Installées à la Cité des enfants, elles ont fui leur village de la région de Kayes sous la pression des autorités coutumières après avoir refusé leur statut «d’esclave », selon une prétendue tradition.

Cela se passe dans l’indifférence des autorités de Bamako et des organisations de défense des droits humains plutôt interpellés par les exactions dénoncées dans les médias occidentaux, disons français.

Entre-temps, les pauvres victimes de ces crimes à huis clos peuvent continuer à souffrir de leur belle souffrance qui dure depuis plus de quatre ans sans que cela ne suscite un traitement judiciaire approprié.

Tout comme les cibles des plaintes des syndicats des magistrats qui profitent d’une position dominante, quand ils poursuivent un citoyen car celui fait face à un rouleau compresseur. D’ailleurs, les Romains ont prévenu cette situation en rappelant que « nemo iudex in causa sua » (nul ne peut être à la fois juge et partie), « aliquis non debet esse judex in propria causa », qui a non « potest esse judex et pars » (personne ne doit être juge de sa propre cause, parce qu’il n’est pas possible d’être juge et partie), et « judex reusque » (juge et partie). Malheureusement, cela est oublié, disons ignorée ici au Mali.

DAK

Source : L’Indicateur du Renouveau

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