La tension dans le Nord et le Centre du pays prend des proportions inquiétantes avec son corolaire de massacres. De simple banditisme, le conflit est de plus en plus devenu communautaire. Le récent cas de tuerie de civils à Ménaka est la preuve que le conflit se corse et met en mal le vivre ensemble.
Malgré la tension, les réponses à la crise se font rares au grand désarroi des communautés. La Minusma qui avait un moment alerté sur la question à travers sa “composante” droits de l’Homme n’a pas fait grand-chose.
Les présumés auteurs de massacres bénéficient toujours de l’impunité. Les enquêtes sur ces assassinats en masse et ciblés sont à la traine faute d’actions concrètes. Qu’est-ce qui bloque ce dossier ? Que ce soit au nord ou au centre, les enquêtes sur les meurtres des civils n’ont jamais abouti. Dans la plupart des cas, on évoque la mainmise des groupes signataires qui sont souvent cités.
Par rapport à la mort des populations civiles, des sources mentionnent même le nom de l’opération Barkhane qui avait signé un pacte avec des groupes signataires de l’accord pourtant accusés de violations de droits de l’Homme. Sur la question des massacres, c’est l’une des rares fois que la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) en fait cas.
DAK