Les massacres du centre empêchent de voir la folie meurtrière qui s’abat sur Bamako et ses environs. On assiste depuis une vingtaine de mois à une flambée d’homicides dans notre capitale avec des scénarii dignes de films d’horreur : têtes coupées, victimes éventrées et corps dépecés comme une bête de somme.
De janvier à maintenant, plusieurs personnes ont été sauvagement assassinées. Le cycle infernal s’est installé à cause de l’indifférence des forces de sécurité dont les responsables préfèrent la communication aux actions sur le terrain. Leur responsabilité est si évidente que les auteurs des crimes sont des récidivistes, donc connus des services de police.
Pour la ville meurtrie de Fana, les pauvres femmes continuent de faire les frais d’un tueur à série qui n’a rien à craindre d’une police plutôt occupée à établir des cartes d’identité à 10 000 balles ou à falsifier les procès verbaux ou autres actes dont les premières victimes restent les pauvres.
Il ne nous reste qu’à prier pour que les autorités mesurent enfin l’ampleur de l’insécurité urbaine.