Décidément son destin était fatalement lié à la journée de mardi. Né en 1936, parti à l’école un mardi, recruté dans l’armée un mardi, marié un mardi, arrivé au pouvoir un mardi, arrêtant ses anciens camarades de la junte de novembre 1968 un mardi pour être renversé -23 ans plus tard- un mardi en 1991, le général, Moussa Traoré, a finalement tiré sa révérence un autre mardi, hier.
Il s’en est définitivement allé au moment où le pays est divisé sur son bilan (beaucoup de crimes quand même) et celui du bilan de ses tombeurs et le chemin à suivre pour un meilleur devenir du pays. Si le président Alpha Oumar Konaré a commué sa peine en prison à vie le 21 septembre 1999 puis, en mai 2002, le gracia, Tarata Balla (Moussa de mardi) comme aimait à l’appeler un de ses frères d’armes, a été réhabilité au fil du temps et même redevenu un sage de la République. Reste à savoir si on va lui réserver des funérailles nationales alors qu’il n’en mérite légalement pas. Qu’Allah lui accorde sa Miséricorde !
DAK
Source : L’indicateur du Renouveau