Mort dans des conditions jusqu’ici non élucidées, Cheick Haoussa était pourtant un homme clé dans les négociations avec les groupes terroristes notamment, Iyad Ag Ghaly. Face à la persistance des actions terroristes dans le Nord et le Centre, l’imam Mahmoud Dicko a été sollicité pour servir de médiateur entre le pouvoir et les groupes djihadiste.
La mission de bons offices qui a été mise en place et qu’il dirigeait a fait long feu. Pis, cette médiation a été désavouée par le chef de l’Etat après le départ d’Abdoulaye Idrissa Maïga de la Primature.
De cette mission de bons offices, l’imam Dicko est parvenu à mettre en confiance certains acteurs clé de la crise dans le Nord et le Centre. Certes, cet acquis n’a pas empêché la persistance des attaques terroristes mais la médiation du président du Haut conseil islamique a permis d’avoir un intermédiaire, Cheick Haoussa, proche d’Iyad. Curieusement, ce dernier a été tué dans un attentat à Kidal soit le jour même où Iyad Ag Ghali a accepté de mettre fin à la guerre. Une information révélée par Mahmoud Dicko sur les antennes de Renouveau FM et Renouveau TV.
Qu’est-ce qu’il faut comprendre de cette mort mystérieuse ? Une première leçon est que la situation de crise profite à des mains invisibles. Et, il est prouvé qu’à chaque fois que des progrès sont envisagés ou enregistrés dans la gestion de la crise, des blocages naissent.
DAK