En tournée dans le Nord et le Centre pour rassurer sur la volonté de l’Etat de trouver une solution aux difficultés du moment, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a eu du mal à faire passer son message aux populations.
Dans ces zones, c’est le sentiment d’abandon qui domine les esprits et l’on estime que la crise a plus besoin d’actions concrètes que de discours politiciens. A entendre les complaintes des habitants, les problèmes auxquels ces parties du pays sont confrontés nécessitent plus qu’une visite de quelques heures du chef du gouvernement.
L’urgence, pour les résidents, est de garantir d’abord la sécurité, de rendre effectif le retour des services sociaux de base, d’accentuer les efforts de développement, notamment le désenclavement qui semble désormais relégué au second plan. Des préoccupations qui ne correspondent pas aux ambitions du Premier ministre qui a fait une fixation sur les projets du gouvernement (découpage territorial, loi d’entente nationale, entre autres).
A Ménaka, Mopti, Gao et récemment à Tombouctou, Soumeylou Boubèye Maïga n’a pas pu convaincre les populations qui attendent un plan d’urgence de sortie de crise. Malgré le caractère solennel de ses déplacements, la réaction des forces vives de ces localités confirment qu’il a prêché dans le désert.
DAK