En un mot : quand Nioro fait peur à Bamako

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Dramane Aliou Kone
Dramane Aliou Kone

Lundi dernier, le chef de l’Etat a rencontré les leaders religieux (musulmans et chrétiens) pour parler de la vie de la nation. Une rencontre très attendue et qui intervenait quelques jours après l’organisation d’une manifestation contre la gouvernance du pays. Pour beaucoup, c’était une occasion pour décrisper la tension sociale et rétablir la confiance avec les milieux religieux.

Pour autant est-ce que IBK et ses invités se sont compris ? Difficile de l’affirmer puisqu’au sortir de la rencontre, plusieurs versions ont circulé dans la presse et sur les réseaux sociaux.

Certains proches de l’imam Dicko disent ne pas comprendre le fait que l’objet de la rencontre n’a pas été clarifié au départ. L’imam Mahmoud Dicko, qui s’attendait de voir le président Kéita dire quelque chose, a été invité à parler en premier. Une telle démarche n’a pas été appréciée mais les images de la rencontre montrent des participants décontractés et très proches.

Dans l’entourage du pouvoir, on estime que c’est une simple rencontre qui était dans l’agenda du chef de l’Etat comme il l’a fait avec la Ligue des imams du Mali. Peut-on s’attendre à quoi dans les prochains jours ? Pour le moment, les manifestations ont été suspendues et aucun mot d’ordre n’a pas été donné à cet effet certainement jusqu’au retour de Mamoud Dicko de Nioro où il doit s’entretenir avec le chérif de la suite de la mobilisation. La tete du premier ministre est toujours demandée. Désormais, Nioro commence à bien faire peur à Bamako.

Dramane Aliou Kone.

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