Quarante-huit heures après l’attaque meurtrière du dimanche 9 au lundi 1O juin dernier, contre le village de Sobame Da, commune de Sangha, cercle de Bandiagara, place à l’évaluation des responsabilités.
Première leçon tirée, première sanction : le Gouverneur de la région de Mopti, Sidi Alassane Touré, a été démis hier de son poste, en Conseil des ministres. Sans être évoquées, les raisons de ce limogeage sont à chercher dans l’immobilisme du chef de l’Exécutif régional face à une menace d’attaques qui s’est malheureusement abattue des heures durant sur le village de Sobame Da, sans aucune intervention des Forces armées, postées à seulement à 17 km des lieux du drame. En cette période de crises sécuritaires, cela appelle nécessairement à une sanction.
Deuxième leçon tirée, comment garder en poste un gouverneur qui s’est laissé conter le massacre pm des médias étrangers avant de vouloir corriger cette hérésie par une action de corn, Trop tard. Son opération de rachat, à travers son déplacement sur le terrain, environ 13 heures après le massacre, pour tenter de rectifier un bilan qu’il aurait dû donner en premier dès la fin de l’attaque, a d’avantage crée la confusion et l’indignation au sein de l’opinion publique, mais aussi étalé au grand jour la série de défaillances constatées dans la chaine de commandement militaire où un grand ménage est annoncé Comme pour sonner la fin du laxisme.
DAK.